Dans le cadre de l’accélération de la riposte à l’épidémie Ebola, le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) a lancé le 14 septembre 2014 une intensification de son assistance d’urgence  alimentaire et nutritionnelle.

Cette assistance, qui a pu être mis en place en temps opportun grâce à l’appui du Gouvernement Japonais, vise à soutenir 353 000 personnes dans les zones les plus touchée par la crise Ebola en Guinée pour une période de 6 mois.

 Depuis la déclaration officielle de l’épidémie le 21 Mars 2014, le PAM Guinée a fourni des rations alimentaires à environ 40 000 personnes directement et indirectement touchées par l’épidémie.  En réponse à la propagation continue du virus, le PAM intensifie ses opérations à travers une intervention humanitaire régionale qui fournira des rations de riz, de légumes, d’huile, de sel et de Supercereal+ à environ 1,3 millions de personnes touchées par l’épidémie Ebola en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria.

Pour répondre aux besoins urgents des familles directement touchées, le PAM Guinée a donné la priorité aux familles des victimes infectés, guéris et décédés avant d’augmenter ses activités en distribuant des rations alimentaires et nutritionnelles aux familles en insécurité alimentaire dans les zones de Gueckedou, Macenta, N’zérékoré, Youmou et Kissidougou.

 La réponse régionale représente une importante augmentation de l’assistance déjà fournie et tient compte du contexte actuel où la disponibilité de vivres et l’accès à la quantité et la qualité de nourriture suffisante commence à poser un défi pour les familles et communautés touchées.

 « L’assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence est essentielle pour aider les personnes touchées par le virus Ebola afin de leur permettre de récupérer socialement et économiquement», a déclaré Elisabeth Faure, représentante du PAM en Guinée.

 La majorité des victimes d’Ebola se situent dans la tranche 15-45 ans et sont donc souvent les principaux fournisseurs de revenus de leurs ménages. En conséquence, les membres des familles des victimes infectées, décédées ou guéries sont stigmatisés et manquent de revenus.

 «Avant d’être infecté par le virus Ebola, j’étais cultivateur  mais à cause de ma maladie, j’ai pris du retard dans mes activités agricoles cette année» a dit Saa Thomas Teinguinano (44), un survivant de la maladie à virus Ebola et chef de famille de cinq personnes en Guinée forestière. « L’assistance du PAM est venue au bon moment, parce que sans elle, nous aurions connus une pénurie alimentaire, ce qui aurait été un deuxième désastre ajouté au virus Ebola »

 L’objectif du PAM est d’éviter que cette crise sanitaire ne devienne une crise alimentaire. En plus d’affecter les familles des victimes d’Ebola, l’épidémie a un impact sur la disponibilité, l’accès et le prix des aliments dans les zones touchées. À cause des perturbations dans la production et le commerce, les activités de subsistance dans la région pourraient détériorer et exercer une pression croissante sur les populations déjà en situation d’insécurité alimentaire les plus vulnérables.

 La saison des pluies qui provoque souvent des inondations complique aussi la situation. En plus, de nombreux centres de santé et de nutrition ont fermé parce que les patients et les médecins ont peur de contracter le virus. Cela a un impact négatif sur la fourniture de services de soins de santé réguliers ainsi que sur le traitement de la malnutrition des enfants.

 En plus de son aide alimentaire d’urgence le PAM aide également la communauté humanitaire dans la logistique en les aident accéder aux zones touchées. En effet, le Service Aérien Humanitaire des Nations Unies (UNHAS) fonctionne actuellement dans les 3 pays touchés et a transporté plus de 100 passagers humanitaire d’organisations de différentes agences telle que Médecins Sans Frontières (MSF), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)

 

 Service communication du PAM