Dans les hôpitaux et structures de santé en générale, c’est la psychose qui se lit sur toutes les figures. A voir de très près ce qui s y passe depuis l’apparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola, la tristesse, la peur et l’inquiétude restent palpable et pour cause.
Depuis la déclaration de cette maladie le 21 mars dernier, 61 médecins ont été contaminés dont 28 décès à travers le pays, selon le coordonnateur national de la lutte contre cette maladie, Dr Sakoba Kéita.
Et même si le président Alpha Condé a annoncé un montant qui représentera l’indemnisation des familles de médecins décédés par cette maladie, l’assurance est loin de gagner les centres de santé et structures sanitaires que nous avions visité à Conakry.
Actuellement, nombreux sont des familles qui gardent des malades à la maison par peur de la maladie Ebola. Les médecins eux aussi se méfient de quelques rares malades qui viennent dans le centre. A l’hôpital Donka par exemple où se trouve le centre de traitement de Conakry, ce n’est pas facile pour les médecins de toucher les malades. La peur Ebola plane sur toutes les têtes.
Au centre de santé communal de Matam aussi, c’est la peur au sein du personnel médical après la mort de quatre personnes d’une même famille dont une femme en état de grossesses la semaine dernière.
Bien que rien n’indique pour le moment en attendant l’analyse des résultats que ces quatre personnes plus la femme en état de famille sont morts de cette maladie, nombreux sont des médecins qui y croient.
Ousmane Cissé