L’Armée guinéenne créée le 1er novembre 1958,  soufflera  dans quelques heures, c’est  à dire le samedi prochain ses 56 bougies. Notre rédaction a profité de l’occasion pour en savoir un peu plus sur  l’une des composantes de cette armée.

Il s’agit de la Gendarmerie nationale.    
La Gendarmerie Nationale guinéenne, héritière de la Gendarmerie française a été créée par Décret n° 77/PC du 13 novembre 1958 sous l’appellation de la Direction de la Gendarmerie Nationale. Elle a été érigée en Etat-major de la Gendarmerie Nationale en 1965. Ainsi, la Gendarmerie faisant partie intégrante des forces armées nationales, son organisation repose sur une adaptation de ses structures aux différents échelons militaires, administratifs et judiciaires.
C’est ce qui la rend présente sur toute l’étendue du territoire national dans le but de concilier trois objectifs : L’efficacité de la surveillance générale et permanente, la cohésion avec les structures de défense et l’adaptation au découpage administratif et judiciaire du territoire.
La Gendarmerie nationale est une force humaine à statut militaire. Elle a pour mission de veiller à la sûreté publique, au maintien et au rétablissement de l’ordre public ainsi qu’à l’exécution des lois et règlements dans le but de protéger les institutions, les personnes et leurs biens et pour assurer la défense opérationnelle du territoire.
Le rôle préventif et répressif qu’elle joue auprès des populations et qui s’étend sur toute l’étendue du territoire national ainsi qu’aux armées, constitue l’essence de son service.
La Gendarmerie nationale jusqu’en 2009 ne comptait que quatre régions de Gendarmerie au niveau des régions militaires ; cinq (05) groupements de gendarmerie dont quatre (04) au niveau des Bataillons Autonomes et un (01) pour la zone spéciale de Conakry ; trois (03) Escadrons de Gendarmerie mobile tous implantés dans la ville de Conakry et trente six (36) Escadrons de Gendarmerie Départementale dont trois (03) à Conakry.
De 2009 à nos jours, la gendarmerie nationale a connu beaucoup de progrès dans le cadre de l’organisation, de l’infrastructure et la formation notamment :
Sur le plan de l’organisation : le nombre de régions de gendarmerie est passé de quatre (04) à cinq (05) avec la création de la région de gendarmerie de Conakry ; cinq (05) groupements de gendarmerie.
La situation des escadrons et brigades
Le nombre d’Escadrons de gendarmerie mobile est passé de trois (03) à dix huit (18) dont dix (10) implantés dans la ville de Conakry et un (01) par région administrative. La création d’une (01) gendarmerie des unités d’Intervention comprenant : un (01) Escadron de Gendarmerie Mobile d’Intervention (EGMI) et une (01) unité de Protection de Hautes Personnalités (PHP). Trente huit (38) compagnies de Gendarmerie dont cinq (05) à Conakry.
La création de douze (12) Brigades de Recherches dont : huit (08) implantées au niveau des régions administratives, une (01) à Dubréka, une (01) Coyah et deux (02) à Conakry. L’implantation à Conakry d’une (01) Gendarmerie Maritime, d’une (01) gendarmerie de l’Environnement et d’une (01) gendarmerie des unités industrielles, Mines et Géologie.
L’Etat major de la Gendarmerie Nationale a été érigé en Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale, Direction de la Justice Militaire (HCGN-DJM) par le Décret D/2011/290/PRG/SGG du 28 Novembre 2011 suivi de la nomination du Général de Brigade Ibrahima Baldé en qualité de Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, Directeur de la Justice Militaire.
Vu la diversité de ses missions, le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale se subdivise en quatre (04) commandements : Commandement de la Gendarmerie Territoriale ; Commandement de la Gendarmerie Mobile ; Commandement de la Gendarmerie Routière ; Commandement des Ecoles.
Aly Badara Condé
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