Le moins que l’on puisse dire, c’est que le recensement biométrique des fonctionnaires engagé par le gouvernement guinéen pour assainir les effectifs de la fonction publique ne donne pas des résultats escomptés.
Au contraire, l’affairisme et le clientélisme érigé en système dans cette opération par le Ministre Sékou Kourouma règnent en maitre absolu.
Selon de nombreux travailleurs du Ministère de la fonction publique, l’opération a permis au Ministre et autres hauts cadres de l’Etat à insérer leur progéniture et autres connaissances à la fonction publique.
Conséquence, au lieu que l’effectif ne baisse, ça plutôt augmenté. Ils sont nombreux des fonctionnaires à l’étranger qui sont venus régulariser leur situation à la fonction publique et repartir. D’autres qui étaient à Conakry sont restés juste pour se faire recenser et reprendre la reprendre la route de l’étranger.
La note de service qui invite les travailleurs à s’inscrire à leur arrivée et au départ du travail n’est que la poudre aux yeux. Les chefs de service remplissent simplement les fiches avant de déposer au niveau des DRH, direction des ressources humaines.
Autant dire que la montagne a accouché d’une souris.
Pendant ce temps, le Ministre qui n’a pas encore finaliser le processus de recensement des fonctionnaires compte recruter 10 278 agents en 2015 alors que rien n’est encore fait pour faire l’état de la situation.
Ce recrutement selon le Ministre va concerner 5 472 agents pour le secteur de l’éducation, 2 000 pour le secteur de la santé, 631 pour le secteur de la sécurité et 1 147 agents pour l’environnement et le reste pour les autres secteurs de la vie publique. Ce qui est en soi une bonne chose mais nombreux sont ceux craignent que cette opération ne soit aussi entourée d’opacité comme la biométrie en cours.
Ousmane Cissé