L’Union de la Presse francophone n’a de cesse de porter le rêve francophone, c’est-à-dire la liberté, les droits de l’homme, la démocratie, la paix. C’est la tâche des médias francophones de promouvoir ces valeurs communes, dans la compréhension et le respect des différences culturelles, qui sont notre richesse.
L’Union de la Presse francophone, la plus ancienne des associations francophones, représente une ressource humaine de près de trois mille professionnels, éditeurs, cadres, journalistes de l’écrit comme de l’audiovisuel et du numérique, répartis dans 125 pays. Elle vient de consacrer ses Assises de Dakar (avec plus de 300 participants venus de 35 pays) aux «Jeunes face au numérique».
Outil incontournable aujourd’hui, le numérique bouleverse chez les jeunes notamment, la consommation des médias. Il ne saurait y avoir de développement de la Francophonie auprès de la jeunesse sans développement de ce nouvel outil.
La Francophonie doit s’employer à développer le numérique partout où les populations n’y ont pas encore accès, à créer les conditions d’une information pluraliste, libre et responsable.
La presse, en conséquence, doit réinventer ses modèles économiques. Les plus grands journaux mondiaux ont mis de grands moyens pour aborder cette révolution, jouant à fond la complémentarité entre internet et le papier. Même si l’équilibre n’est pas encore atteint, leur survie en dépend: «L’écran sauvera l’écrit!».
La presse francophone s’y engage avec enthousiasme et efficacité, à la hauteur de ses moyens, trop souvent modestes. Il appartient donc aux gouvernants de soutenir cet effort et cette inéluctable modernisation des médias, en agissant sur les plans financier et législatif.
Ce soutien souvent indispensable, qui est une aide aux citoyens, doit être mis en œuvre de façon transparente, dans le respect absolu de l’indépendance des journalistes et de l’autonomie des médias.
Les médias sont essentiels à la démocratie, mais ils sont aussi un vecteur important du développement économique, qui a besoin de la libre circulation des hommes et des idées. Il faut donc prendre rapidement des initiatives courageuses pour l’attribution de visas dans l’espace francophone.
La liberté de la presse est la première de toutes les libertés. Elle doit être garantie. C’est pourquoi les Assises de la presse francophone lancent une nouvelle fois un appel solennel à tous les chefs d’État pour la suppression des peines privatives de liberté relatives aux délits de presse. Cette règle, qui garantit l’indispensable pluralisme de l’expression démocratique, doit être partout inscrite dans la loi.