Secret de polichinelle, l’image de la société civile guinéenne a été écornée depuis longtemps. La guerre d’intérêt, le manque de transparence dans la gestion, des accointances avec les hommes politiques, l’ethnocentrisme et autres groupes d’intérêt, sont entre autres des causes profondes.
C’est pour inverser cette tendance que la PCUD, plate-forme des citoyens unis pour le développement a cru bon d’organiser les Etats Généraux de la société civile guinéenne qui est prévus au mois de mars 2015. Un atelier d’information et de partage sur les Etats généraux de la société civile guinéenne à l’intention des medias s’est tenu ce mercredi au siège de la PCUD. C’est dans le cadre des échanges avec les familles et acteurs de la société civile dont les medias figurent en bonne place.
Dans les débats avec les hommes de medias, il ressort que la rupture du contrat social entre les leaders de la société civile et les citoyens qu’ils sont censé défendre, l’impartialité de la société civile à se mettre au-dessus de la mêlée ont fortement entamé la crédibilité de la société civile. En tout cas, ces derniers temps, le concept de la société civile ne pèse plus lourd dans la balance.
Au constat général, la société civile traverse une crise socioéconomique et politique. Avec le marasme économique et le chômage grandissant, les hommes de medias ont souligné avec force qu’il est temps pour les organisations de la société civile de faire peau neuve pour que le contrôle citoyen sur l’action publique dont parle la société civile soit une réalité.
Par ailleurs, les hommes de medias ont exprimé des inquiétudes par rapport à la tenue de ses états généraux de la société civile avec ces nombreuses organisations. La société civile a toujours été un moyen pour ses acteurs de se rapprocher du pouvoir et des politiques afin de décrocher des postes juteux.
Almamy Kalla CONTE
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