Un mois après l’acte, l’auteur de l’accident survenu à Enta au mois de novembre dernier, Mohamed Kaba a comparu ce lundi 15 décembre 2014 devant le tribunal de première instance de Mafanco. Poursuivi pour homicide involontaire, coups et blessures involontaires et dommages à la propriété, le prévenu a reconnu sans ambages les faits à lui reprochés.
Devant une dizaine de victimes, Mohamed Keita a reconnu être l’auteur de l’accident même s’il dit ne pas l’avoir fait sciemment. Il a déclaré à la barre : « Je prie d’abord pour tous ceux qui sont décédés et blessés dans cet accident dont je suis l’auteur. Je leur demande pardon. L’accident est survenu pendant que je ne savais pas si ça allait arriver ce jour ».
Le prévenu a également déclaré que c’est une moto qui est à l’origine de ce drame : « je quittais Sonfonia pour l’aéroport. Sur la colline au niveau de Enta, j’ai vu un camion garé, au même endroit une moto venait vers moi et j’ai voulu l’éviter, c’est ainsi que le véhicule s’est renversé sur le caniveau au niveau du marché de Enta. Quand l’acte s’est produit, je suis directement parti me rendre à la gendarmerie. La perte est énorme, je demande pardon aux victimes», a plaidé Mohamed Keita.
Le procureur du dit tribunal, Ali Touré, a dans ses réquisitions estimé que le prévenu n’a pas pris les précautions pour traverser cette route à cette heure. « Nous avions tous suivi les explications du prévenu et le constat qui a été fait par la police quand l’accident s’est produit. Cela prouve suffisamment que l’excès de vitesse est à l’origine de ce drame ».
Très remonté, le procureur a dit : « Au nom de la société dont je défends, je sollicite qu’il vous plaise de retenir le prévenu dans les liens de la prévention des délits à lui reprochés. Pour la répression, vous le condamner à trois ans de prison ferme et au paiement de 500 mille GNF d’amende. Vous confisquez le permis de conduire du prévenu pour une période de 5 ans. Vous recevez les parties civiles dans leur constitution, tout en condamnant la société SOGAM au remboursement des victimes ».
Pour sa propre défense, Mohamed Keita a dit : « Je regrette fort l’acte. Je demande pardon à toutes les victimes qu’elles soient près ou de loin ».
C’est sur ces propos que le tribunal a renvoyé l’affaire au mardi 16 décembre pour rendre sa décision.
Oussaye Lamine