Comme précédemment annoncé dans nos éditions, la journée de ce lundi a été très riche en couleurs au niveau des cours et tribunaux de la capitale.
Pour ce qui concerne le procès lié au dossier du drame de Rogbanè, le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara n’a pas comparu et pour cause. Le tribunal a été pris d’assaut par les militants du gouverneur Soriba Sorel Camara, les partisans des artistes Malick Kébé, Mbaye et autres et les parents des victimes.
Le procureur de la république près le Tribunal de Première Instance de Dixinn, Sidy Souleymane Ndiaye a indiqué que c’est à la demande des parties au procès que l’affaire a été reporté au 22 décembre à la cour d’appel de Conakry. Il a expliqué le report à la cour d’appel par l’exiguïté du tribunal de Dixinn et des problèmes sécuritaires.
Il précisera que les accusés sont au nombre de 8 dont six en détention préventive et deux sous contrôle judiciaire. Les deux sont le gouverneur de la ville de Conakry Soriba Sorel Camara et le maire de Ratoma, Sékou Bantouka Camara
Les autorités judiciaires ont donc estimé que le procès est à haut risque. La décision a été prise de délocaliser le procès à la cour d’appel de Conakry pour le 22 décembre.
Le commandant du bataillon autonome des troupes aéroportées Mohamed Lamine Diarra, ses gardes du corps Moussa Kéita et Frédéric Zézé Guilavogui ont aussi comparus devant la cour d’appel de Conakry. Pour outrage à magistrat.
Le commandant Diarra a visiblement été coincé par le juge Seydou Kéita et le parquet pour avoir empêcher le juge de quitter son bureau.
En effet, l’accusé avait reconnu que le juge Morlaye Soumah lui avait dit qu’il ne le parlera jamais en l’absence des avocats de la fille violée. Avant de soutenir que c’est le juge qui lui a porté la main et non le contraire. Cette version n’a vraisemblablement pas convaincu la cour encore moins le parquet. Il était allé selon lui pour demander des comptes au procureur général près le tribunal de première instance de Dixinn par rapport à la libération de la personne qui aurait violée la fille de sa sœur.
La partie civile étant absente, il a été ordonné à la défense de plaider pour défendre leur client. Mais à cause de la passation de service entre le procureur général sortant Hassan I Diallo et celui entrant Moundjour Chérif, l’audience a été reportée pour le 29 décembre.
A préciser enfin que la partie civile n’était pas représenté au procès pour outrage à magistrat.
L’autre accusé de ce lundi qui n’est autre que le président du parti politique DG, démocrates de Guinée, Abdourahmane Bakayoko n’a pas comparu à cause de la journée très chargée, dit-on.
Nous y reviendrons
Almamy Kalla CONTE
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