Le procès en appel du commandant du BATA, bataillon autonome des troupes aéroportées, Mohamed Lamine Diarra et ses deux gardes du corps que sont les caporaux Moussa Kéita et Frédéric Zézé Guilavogui a pris fin ce lundi à la cour d’appel de Conakry.
Les prévenus ont été reconnus coupable ce lundi des délits pour lesquels ils sont poursuivis. Le procès s’est déroulé en l’absence de la partie civile et de ses avocats.
Pour rappel, c’est le 6 novembre dernier que le commandant s’est rendu au tribunal de première instance de Dixinn pour s’enquérir de l’état du prévenu violeur de la fille de sa sœur. Des altercations lui a opposé au juge Morlaye Soumah dans le bureau de ce dernier. Le commandant sera jugé le 7 novembre pour outrage aux magistrats. Condamné à six mois de prison dont 3 avec sursis, sa défense fera appel de ce verdict devant la cour d’appel de Conakry.
Les prévenus qui étaient déjà en prison ont bénéficié d’une liberté provisoire avant que le jugement ne soit annulé. Ce qui a soulevé le courroux des avocats de la défense qui ont parlé de trahison des magistrats. En condamnant et relaxés après
En appel, le procureur de la république, près la cour d’appel de Conakry, Baila Diallo a dans ses réquisitions requis un an de prison avec sursis contre le commandant et six mois avec sursis pour ses gardes du corps. Eh bien, le parquet a été suivi par la cour d’appel de Conakry.
Le président de cette cour Seydou Kéita a retenu le commandant et ses gardes du corps dans les liens de la culpabilité. Mohamed Lamine Diarra a été condamné à huit mois de prison avec sursis et ses deux gardes du corps que sont les caporaux Moussa Kéita et Frédéric Zézé Guilavogui à quatre mois de prison assortis de sursis.
Tout naturellement, l’avocat de la défense n’était pas du tout content. Me Mory Doumbouyah affirme que ses clients ont été condamnés en première instance sans aucun principe élémentaire de droit. Rien n’a été respecté, il y a eu une justice des vainqueurs. Mieux dira Me Mory, la partie civile a abandonné le combat, pas question de parler en son nom, elle doit apporter la preuve, pas question de juger sur la base des informations reçues.