Le moins que l’on puisse dire, c’est que personne ne connait l’issu du bras de fer qui oppose désormais le président Alpha Condé et les centrales syndicales du pays qui ont appelé à une grève générale et illimitée à partir du 5 janvier.
De source généralement bien informée, le président Alpha Condé qui tient à la fièvre Ebola comme argument a déclaré au palais Sekhoutouréah haut et fort qu’il n’a pas les moyens pour faire face à la demande des syndicats en cette période de vache maigre dans son pays.
D’autres sources concordantes vont plus loin pour dire que le président guinéen s’est même confié à certaines chancelleries occidentales pour présenter les syndicats comme des non patriotes qui veulent créée des problèmes au pays. « ils savent eux-mêmes qu’avec la situation que Ebola a crée, le gouvernement n’a pas les moyens pour faire face à la demande sociale», a déclaré le président guinéen devant témoin.
Secret de polichinelle, ces dernières années, tous les guinéens ou tout au moins ceux qui ont la chance d’avoir le courant électrique dans leurs foyers aux heures perdues de la guinéenne d’électricité ont vu les syndicalistes Amadou Diallo, Louis Mbemba Soumah, Amadou Mansaré ou encore Abdoulaye Sow de la BICIGUI s’afficher au palais Sekhoutouréah avec le locataire des lieux.
Des travailleurs qui ne savent plus à quel syndicat se vouer pour leur défense ont fini par conclure que le syndicat est désormais à la solde du président Alpha Condé. Pas question d’espérer.
Sur un autre plan, les déçus de la CNTG, confédération nationale des travailleurs que sont El hadj Yamoussa Touré, Yamodou Touré, Pierette Tolno, Biro Barry et leurs alliés considèrent le groupe des Amadou Diallo comme des syndicats bleues. Qui défendent leur propre intérêt et non celui des travailleurs.
D’autres sont d’ailleurs allés plus loin pour dire que Amadou Diallo et son groupe sont « des buveurs de dernière classe qui ne cherchent que le prix de leur bière » au palais Sekhoutouraéh.
Comme on le voit, en un mot comme en mille, Amadou Diallo et son groupe voudrait à tout prix se laver devant une opinion publique qui ne crois plus aux syndicalistes après le décès de Ibrahima Fofana et la parenthèse Hjadja Rabiatou Serah Diallo.
Alpha Condé dit n’avoir pas de moyens, les syndicats ne veulent pas entendre de cette oreille, l’année 2015 s’annonce donc sur des chapeaux de roue.
Aux dernières nouvelles, la médiation des diplomates étrangers qui sont impliqués dans la lutte contre Ebola a été sollicitée par le président Alpha Condé.
Il reste maintenant à savoir si les ambassadeurs occidentaux pourront ramener les syndicats à de meilleurs sentiments pour éviter le pire à la Guinée.
Ousmane Cissé