Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation sociopolitique guinéenne est dans l’impasse. Après plusieurs jours de manifestation suivie de mort d’hommes et de blessés, le président Alpha Condé suivant les recommandations de la communauté internationale avait invité vendredi le chef de file de l’opposition. Pour un entretien sur la situation sociopolitique du pays au palais Sekhoutouréah. Mais Cellou Dalein Diallo avait décliné l’invitation au motif qu’il protestait contre la répression sur ses militants.

Le lendemain du vendredi, le volte face puisque le même El hadj Cellou accepte finalement de rencontrer Alpha Condé sous la pression de la même communauté internationale, notamment de l’union européenne et des Etats Unis.  Sauf changement de dernière minute, sinon cette rencontre selon les proches de Cellou  aura lieu demain mardi.

En signe de bonne volonté, Cellou a même décrété dans son fief de hamdallaye-Bambeto-Cosa la journée de ce lundi comme « journée sans manifestation à Conakry ».

Par ailleurs, Alpha Condé, le ci-devant chef de l’Etat et chef d’orchestre de la scène politique guinéenne reste ouvert au dialogue mais à condition. « Tout est négociable sauf l’inversion du calendrier électoral des communales aux élections présidentielles ». En tout cas dans un entretien accordé à nos confrères de Jeune Afrique, Alpha Condé reste catégorique. « Le changement de la date des élections présidentielles n’est pas possible encore moins négociables. La date du 11 octobre sera maintenue », a déclaré en substance le chef de l’Etat guinéen à nos confrères de JA.

Pour sa part, l’opposition dite républicaine ne désespère pas pour autant. Elle tient non seulement à la recomposition de la commission électorale nationale indépendante mais aussi à l’inversion du calendrier électoral.

En attendant, tous les regards sont tournés vers la date de la rencontre entre le père de la nation et le chef de file de ceux qui sont opposés au régime Alpha Condé.

Ousmane Cissé