Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis 2014, la campagne électorale du président sortant a commencé. Et depuis, des mouvements de soutien ne se comptent plus. Tout d’abord le CRAC, comité pour la réélection du président Alpha Condé du tout puissant Directeur Général de la caisse nationale de sécurité sociale, Malick Sankhon.

Outre ce premier mouvement, il y en a d’autres dont le nombre reste encore inconnu. Citons entre autre, mouvement après lui, c’est lui, MAK, mouvement Alpha-Kassory : le duo gagnant, Alpha Kafo Akakè du gouverneur de la ville de Conakry Soriba Sorel Camara, Mouvement Alpha 2015, Kaloum uni 2015, Mouvement soleil Alpha Condé, mouvement Manguè Dokhoboré Mangai nara, Mouvement André Loua pour la réélection du président Alpha Condé, Mouvement Bobody pour la réélection du président Alpha Condé, mouvement MAK. Ce n’est pas tout car il y a aussi le MACDE, mouvement Alpha Condé pour le développement, excusez du peu la liste est longue.

A ce jour il est difficile de mesurer l’ampleur et surtout la taille de ces nombreux mouvements de soutien au président Alpha Condé qui pullulent dans la capitale Conakry. Même si en se référent aux élections législatives de 2013, on peut dire sans risque de se tromper que le président sortant Alpha Condé qui a perdu toute les cinq communes de la capitale ne pèse pas lourd dans la balance auprès des citoyens de la capitale guinéenne. Il en est de même dans le pays profond puisque Alpha Condé n’a récolté que 53 députés auprès des citoyens sur les 114 que compte le parlement.

Partout, des citoyens se défoulent pour dire que « Alpha Condé a déçu ». La cherté de la vie, le népotisme et le régionalisme dans les nominations et la faim qui tenaillent des citoyens sont sur toutes les lèvres.

En prélude à la présidentielle du 11 octobre, il faut dire que la communication du président sortant semble être mal en point et pour cause. Ces mouvements de soutien n’existent que sur des banderoles affichées partout à Conakry. Sur le terrain ou plutôt en contact avec les citoyens, personne n’est derrière ces mouvements. Parfois, le fondateur et les membres des mouvements de soutien ne sont même pas connus.

Selon des observateurs, ce sont souvent des vendeurs d’illusions qui revendiquent leur popularité auprès des proches du pouvoir pour récupérer un peu d’argent. Confectionner des banderoles qui sont affichées un peu partout. Une façon de dire, « patron, vous avez vu des banderoles ».

Pour le reste de l’argent, ça tombera forcément dans des poches trouées.

En tout cas à Conakry, le sentiment de déception reste la plus partagée. La cherté de la vie, le népotisme et le régionalisme dans les nominations et la faim qui tenaille les guinéens restent sur toutes les lèvres.

Il est donc temps et grand temps pour la majorité présidentielle de changer de stratégie.

Mohamed Soumah