Jusqu’à preuve de contraire, le président Alpha Condé maitrise la scène politique guinéenne et fait tout pour que la communauté internationale soit toujours dans son propre camp, comme il l’a toujours réussi depuis qu’il est arrivé au palais Sekhoutouréah le 21 décembre 2010.
Avec une caution de 800 millions de GNF, soit un peu plus de 90 000 euros, les prétendants au fauteuil du palais Sekhoutouréah ne se sont pas bousculés au siège de la cour constitutionnelle pour déposer leur dossier de candidature. Et contrairement en 2010 où des femmes comme Hadja Saran Daraba Kaba, Rougui Barry, Djènè Saran Camara, entre autre étaient en lice pour la présidentielle bien que la cour suprême avait rejeté plusieurs candidatures féminines, cette année, aucune femme n’a pointé le nez à la cour constitutionnelle. Ce qui est une situation anormale pour le chef de l’Etat guinéen puisque en Cote d’ivoire voisin, sur 33 candidats, il y a au moins 3 femmes en lice.
Pour corriger cette situation, le président Alpha Condé a pesé de tout son poids dans la soirée du mardi pour que ça ne soit pas le cas, rapporte à Guineelive une source proche du palais Sekhoutouréah.
Et puisque celui qui cherche, trouve toujours, nous enseigne un dicton populaire, Alpha Condé a fini par trouver une femme intellectuelle au vrai sens du terme en la personne de Marie-Madeleine Doiubaté. C’est dans la précipitation que les dossiers de candidature de Marie-Madeleine Doiubaté ont été préparés mardi soir et sa caution payé par le chef de l’Etat lui-meme, selon nos sources pour Être enfin reçue à la cour constitutionnelle.
Finalement, il y aura une femme sur la liste des prétendants à la magistrature supreme du pays.
Ainsi en a décidé le président sortant. Sacré Alpha Condé.
Ousmane Cissé