Le présumé assasin du capitaine Thomas Sankara n’a jamais digéré son départ du pouvoir. Depuis la Cote d’ivoire où il est en exil depuis qu’il a été chassé du pouvoir par la rue il y a bientôt un an, Blaise Compaoré tire les ficelles.
Les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont pris en otages mercredi dans l’après midi le président, le Premier Ministre et plusieurs Ministres du gouvernement de transition.
Comme cela ne suffisait pas, ce jeudi matin, les choses se sont accélérées puisque le lieutenant-colonel Mamadou Bamba a lu un communiqué à la télévision nationale annonçant la dissolution des institutions de la transition et promet d’organiser des « élection inclusives ».
C’est au nom d’un conseil national de la Démocratie que le colonel Bamba annonce avoir demi de leurs fonctions, le président de la Transition, le Premier Ministre, le gouvernement de transition, le Conseil national de la Transition et toutes les institutions de la transition.
A la tête de ce conseil, bien évidemment, le général Gilbert Diendéré sur la photo qui a été désigné président de la transition par les mutins dans une déclaration lue à la télévision nationale du Burkina Faso.
Pour l’heure, le nouvel homme fort du pays des hommes intègres et ses hommes font régner la terreur avec des matraques dans les concessions et autres domiciles privés afin de tuer la manifestation dans l’œuf. Des manifestants sont traqués partout à travers tout le pays.
Déjà, le patron du mouvement « le ballet citoyen » est en fuite. Le studio du chanteur selon sa femme a été mis à sac par les éléments du régiment de la sécurité présidentielle. On parle d’une dizaine de mort et des dizaines de blessés.
Signe que le général Gilbert n’est pas aimé dans son pays puisque trempé dans des crimes de sang dont la mort du capitaine Thomas Sankara en 1987, sa maison a été mise à sac par des manifestants en colère dans son village natal situé à une centaine de km de Ouagadougou.
Pour le dire en un mot comme en mille, les citoyens du pays des hommes intègres doivent se lever comme un seul homme pour sauver la démocratie que Blaise Compaoré et ses comparses veulent ballonnée en toute impunité.
A n’en pas douter, le président déçu Blaise Compaoré tire les ficelles depuis son exil doré de la Cote d’ivoire.
Naby Camara