Le Premier Ministre est-il condamné à être un « Morianais » sous la présidence du chef de l’Etat Alpha Condé ? Difficile de répondre à cette question par l’affirmative. Mais selon des sources généralement bien informées, l’ancien Ministre de l’Economie et des Finances sous la présidence du feu général Lansana Conté et actuel Ministre d’Etat chargé des investissements et du partenariat public-privé serait bien parti pour remplacer le locataire du coin, Mohamed Said Fofana qui est son petit neveu.

En tout cas, selon les mêmes sources, Ibrahima Kassory Fofana qui était aussi Directeur de campagne du président sortant est présenti pour être le nouveau Premier Ministre de la Guinée.

A propos, il faut dire que la tache ne semble pas être facile pour l’enfant de Moriah et pour cause. Les autres cadres et ressortissants des préfectures de la basse Guinée comme Coyah, Kindia, Dubreka, Boffa, Boké et Fria n’auraient pas aussi dit leur dernier mot. Ils veulent selon nos sources que pour le second mandat du président Alpha Condé dont la basse Guinée en général a largement contribué, la préfecture de Forécariah passe la main à une autre préfecturre pour éviter que le poste de Premier Ministre ne soit la chasse gardée des morianais. Mais dans tout ça, est-ce que le maitre des lieux depuis 5 ans qui n’est autre que Mohamed Saïd Fofana a dit son dernier mot ? Pas évident  et pour cause. Le bonheur n’est jamais de trop. Pourquoi ne pas battre le record de longévité de Me Lamine Sidimé à la primature qui avait passé un peu plus de cinq ans ?

En  un mot comme en mille, la course à la succession est bien engagée non seulement pour  la primature mais aussi pour les départements ministériels.  Quel est le Ministre qui sera maintenu, qui sera limogé ? Ce n’est pas tout car il y a d’autres postes juteux dans le pays. C’est le cas  à la banque centrale, à la  douane, au Port autonome de Conakry, à l’aéroport international de Conakry Gbessia, aux impôts, les postes de directeurs généraux des services centraux et déconcentrés de l’administration, à la présidence de la république… Il y a aussi les gouverneurs de Conakry et des régions, les préfets, les ambassadeurs et représentants de la Guinée dans les institutions internationales… Excusez du peu la liste est longue.

En tout état de cause, le dernier mot revient au président Alpha Condé qui est aussi confronté à la guerre dans son propre camp :le RPG, ses alliés et surtout la haute Guinée qui a toujours soutenu le patron du RPG et qui a depuis 2011, le sentiment d’avoir mouillé le maillot pour rien. En tout cas, c’est le sentiment d’être mal récompenser qui est le mieux partagé en haute Guinée.

 

Mohamed Soumah