Depuis sa réélection pour un second mandat, il est vrai que le président Alpha Condé ne parle que de « gouvernement de compétence » pour assurer le développement du pays. Mais avec l’acte posé par la cour constitutionnelle, notamment  une investiture en deux temps, d’abord le 14 décembre pour prêter serment en ces termes : « Moi Alpha Condé, Président de la République élu conformément aux lois, je jure devant le Peuple de Guinée et sur mon honneur de respecter et de faire respecter scrupuleusement les dispositions de la Constitution, des lois et des décisions de justice, de défendre les Institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la loi », article 35 de la constitution

Ensuite, il sera officiellement installé dans ses fonctions pour un nouveau mandat de cinq ans le 21 décembre. Il y a des signes qui ne trompent pas. Que s’est-il passé pour en arriver à cette situation, contrairement à la Côte d’ivoire où le président Ouattara a prêté serment et pris fonction le même jour, à la même heure et au même endroit ?

Tout porte à croire que les choses ont évolué, crois savoir un habitué du palais Sekhoutouréah.

En clair, il n y aura pas de miracle. Selon la même source, au moins la moitié de l’effectif actuel restera soit à leur poste ou en permutant des postes, mais pas de grand changement, jure sur le palpitant notre interlocuteur. Avant d’ajouter « en 2010, il est vrai que Alpha Condé avait aussi juré que les Ministres seront nommés sur CV mais il nous a donné des Ministres qui ne pouvaient même pas parler correctement la langue française ». Rien n’indique donc que Alpha Condé va prendre des hommes nouveaux surtout des hommes de caractère pour imprimer une nouvelle dynamique au pays après cinq années de léthargie.

Pour terminer, notre interlocuteur reste formel. Il  dira que la moitié de l’équipe actuelle sera reconduite. Ceux qui attendent donc un gouvernement commando pour sortir la Guinée de son marasme économique sont  donc avertis.

 

Mohamed Soumah