La coordination nationale de lutte contre la maladie Ebola a interdit ce samedi le transfert des corps d’une localité à une autre. L’annonce a été faite par le coordinateur Dr Saboba Kéita  sur les ondes de la radio nationale. Il dit avoir constaté une forte demande de transfert des corps de Conakry à l’intérieur du pays. Ce qui à ses yeux n’est pas une bonne chose puisque l’état d’urgence sanitaire décrété par le président Alpha Condé est toujours en cours dans le pays.pas donc question selon lui de propager la maladie en prenant des corps à Conakry pour le pays profond puisque selon lui la préfecture de Forécariah et la capitale Conakry sont les foyers de cette maladie.

A partir de cette déclaration donc, il est interdit le transfèrement des corps de Conakry à l’intérieur du pays.

Dr Saboba Kéita a demandé aussi  aux imams de ne pas prier sur des corps qui n’ont pas été testé négatifs à la maladie Ebola.

Mais pourquoi les guinéens en grande majorité ne veulent pas enterré leur mort à Conakry  mais plutôt à l’intérieur du pays?

A propos, il faut dire que la capitale guinéenne ne dispose pas de cimetière digne de nom. Les domaines réservés à cet effet  par l’administration ont tous été bradés par des administrateurs locaux en complicité avec le Ministère de l’habitat.

Conséquence, pour enterrer un corps dans les cimetières de Conakry, il faut déterrer un autre corps par manque de place pour mettre le nouveau corps et mettre le reste de l’ancien corps dessus.

Ce qui fait que beaucoup de citoyens de Conakry  avant de mourir laissent  des consignes fermes à leur famille  de ne pas leur enterrer dans les cimetières de Conakry mais de transférer leur corps dans leur village natal quand il meurt à Conakry.

Dans la même lancée, les familles qui ont des moyens transferts toujours leur corps dans leur village d’origine pour l’enterrement.

Il reste maintenant à savoir si les propos de Dr Sakoba Kéita seront respectés dans le cadre de cette restriction.

Naby Camara