Le tribunal militaire a ouvert ses travaux mercredi à la cour d’appel de Conakry, faute de salles d’audiences de la nouvelle instance dans le monde judiciaire.

La toute première activité de cette juridiction militaire est consacrée au procès des militaires arrêtés au lendemain de l’attaque contre la résidence privée du président Alpha Condé. Au nombre de six, il s’agit des officiers supérieurs de l’armée comme le général Nouhou Thiam, ancien chef d’Etat major général des armées et l’ancien préfet de Dubreka, commandant Mamadouba Bomdabon Camara et quatre autres. Ils sont poursuivis pour désertion et violation de l’instruction au sein de l’armée.

Depuis quatre ans, ils croupissent en prison mais le Ministre de la justice, Me Cheick Sakho n’a pas la langue dans la poche et se défend : « Ie tribunal militaire n’existait pas, il  fallait le créer pour juger les militaires ».

Le président de la cour quand à lui rassure et souligne avec force que l’opinion nationale et internationale ne doivent pas voir derrière ce procès une affaire politique.

Cependant, ce que Sékou Kéita n’a pas dit, c’est que les six officiers avaient été arrêtés au lendemain de l’attaque contre la résidence privée du président Alpha Condé le 19 juillet 2011. Et depuis, ils croupissent en prison sans jugement.

La demande des avocats de la défense pour une liberté provisoire en faveur  du commandant Mamadouba Bomdabon Camara qui est gravement malade a été rejeté par le tribunal militaire.

Les audiences reprennent ce jeudi matin.

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