Jean Marie Doré, l’une des figures emblématiques de la classe politique guinéenne et un des héros du multipartisme en Guinée est décédé dans la nuit du jeudi à vendredi. C’est du moins, l’annonce faite par sa famille à la presse.

Longtemps malade, le défunt est connu par son franc-parler. Au début du multipartisme en Guinée dans les années 1990, il avait fait l’amer constat de la division de l’opposition guinéenne  qui n’arrivait pas à s’entendre même sur l’essentiel. Il  a aussitôt  déclaré à propos: « l’opposition guinéenne est la plus bête d’Afrique ».

Emprisonné  au temps du général Lansana Conté pour ses prises de position, il sortira de prison et a continué son combat au service de la démocratie et de l’Etat de droit en Guinée. Candidat à la présidentielle de 1993, 1998 et plusieurs fois député, Jean Marie et Alpha Condé étaient les derniers remparts de la politique guinéenne. Il est ami du président guinéen, il a soutenu Alpha Condé pendant les moments difficiles.

Avec le régime militaire, Jean-Marie Doré connu pour son franc-parler a pris position contre le chef de la junte, capitaine Moussa Dadis Camara.  Il a été nommé Premier ministre de la transition après les accords de Ouagadougou. Il a organisé en compagnie du général Sékouba Konaté, président de la transition, la première élection véritablement  démocratique du pays.

Jean-Marie Doré est originaire de la  Guinée forestière. Il est né à Bossou dans la préfecture de Lola  le 12 juin 1938.

Repose en paix doyens.

Almamy Kalla CONTE

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