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Après la mort de notre confrère El hadj Mohamed Diallo, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’heure est à l’irresponsabilité au sein du principal parti d’opposition dans le pays. Le fondateur du parti Bah Oury et le président du parti Mamadou Cellou Diallo au lieu de compatir à la douleur de la famille et du monde de la presse se rejettent les responsabilités.

Irresponsables à souhait, Cellou affirme que c’est Bah Oury qui a ouvert le feu sur le journaliste à l’aide de son pistolet. Bah Oury de son côté affirme que c’est l’un des garde du corps de Cellou qui a ouvert le feu sur la foule tuant le journaliste.

Guineelive vous propose les déclarations des « deux irresponsables ». Lisez plutôt.

« La Direction nationale de l’UFDG informe les autorités guinéennes, l’opinion Mr Bah était muni d’une arme à feu et accompagné de loubards à l’effet de perturber la réunion du Bureau Exécutif et, selon des rumeurs persistantes avec aussi l’intention d’attenter à la vie de Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG au motif que celui-ci l’aurait exclu du Parti qu’il aurait créé.

A son arrivée, il a voulu forcer le passage et s’est heurté à l’opposition des maintiens d’ordre du Parti. Au cours de l’altercation, il a fait usage de son arme à feu devant plusieurs témoins et malheureusement, le jeune journaliste Elhadj Mohamed Diallo du site Guinee7 présent sur les lieux a été mortellement atteint par la balle ».

Du berger à la bergère…

« Comme prévu et annoncé depuis une semaine, je me suis rendu au siège de l’UFDG pour participer à la réunion hebdomadaire du Bureau Exécutif National, ce vendre après-midi. A ma forte surprise, c’est la garde rapprochée de Cellou Dalein Diallo qui m’empêche d’accéder dans l’enceinte du siège, faisant usage d’une extrême violence. Dans cette brutalité, l’un des gardes m’a assené un coup de barre de fer sur la tête, avec une volonté apparente de m’éliminer entraînant un œdème sur mon crâne. Dans la bousculade déclenchée, un des gardes qui se dénommerait Sow a tiré 3 coups de feu en notre direction. Ses balles ont malheureusement fauché un journaliste qui est mort. Tout ceci s’est passé devant témoin dont un journaliste indépendant m’ayant suivi depuis mon domicile. Dans ces circonstances, Cellou Dalein Diallo assume l’entière responsabilité de la mort du journaliste et de l’aggravation de la situation au sein de l’UFDG ».

Comme il est aisé de le comprendre, l’irresponsabilité est au top. Et puisque la justice a ouvert une enquête, nous osons croire que toute la lumière sera faite sur cette affaire.

Mohamed Soumah