Le moins que l’on puisse dire, c’est que les enquêtes se poursuivent après la mort de notre confrère El hadj Mohamed Diallo qui a reçu une balle dans la poitrine au siège de l’UFDG.

Les avocats de Mamadou Cellou Diallo étaient en conférence de presse  dimanche  pour remettre en cause des officiers enquêteurs qui sont principalement des gendarmes. Selon Me Aboubacar Sylla du collectif des avocats de Cellou, 20 garde du corps du président de l’UFDG ont été arretés. Dans ce groupe, 17 seront déférés ce lundi devant le tribunal de première instance de Dixinn. Les trois autres qui viennent d’être arrêtés seront aussi entendus avant qu’ils ne soient présentés à la justice. Pour parer alors au plus pressé, les avocats de la défense de Cellou se sont précipités dimanche pour nier tout en bloc.

A n’en pas douter, ils seront transféré à la maison centrale de Conakry ce lundi soir en attendant leur jugement,confie une source judiciaire.

Il n’en faut pas plus pour que les avocats de Cellou que sont Me Aboubacar Sylla et Me Salif Béavogui pour ne citer que les deux  montent au créneau pour récuser le responsable des enquêtes : « Face à cette enquête orientée, l’UFDG va ester en justice contre l’enquêteur en chef. Cet enquêteur s’est permis de dire que l’assassin c’est parmi les personnes arrêtées. Il fera l’objet d’une plainte. L’UFDG va porter plainte contre cet enquêteur qui s’est permis de diffamer ces éléments. Avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction, nous allons déposer une plainte pour obtenir l’inculpation de cet officier enquêteur qui s’est permis de dire que Bah Oury était venu tout seul. Nous allons demander qu’il soit déchargé du dossier, qu’il ne conduise plus l’enquête parce que lui-même il sera entendu comme témoin pour dire à quelle heure Bah Oury était venu. Etant témoin, il ne peut plus être enquêteur. »

Secret de polichinelle, depuis la mort de notre confrère, les proches de Cellou ne cessent de parler de politique dans cette affaire, du rapprochement supposée ou réelle de Bah Oury avec Alpha Condé.

Toutefois, ce que Cellou et ses proches oublient, c’est que les enqueteurs ne pouvaient pas faire autrement. Ce sont ses gardes du corps qui ont monté la garde en érigeant des barrages sur la petite ruelle qui mènent dans la cour du siège. C’est dans ce siège aussi que des coups de feu ont retenti.

Il est aussi facile d’accuser sans apporter de preuve.que justice soit alors faite.

Mohamed Soumah