Comme annoncé par votre quotidien en ligne, la CENI, commission électorale nationale indépendante a conféré le week-end dernier avec des hommes de medias sur les raisons du report de la tenue des élections locales.

Dans ses argumentations, la CENI parle de contraintes juridiques, de problèmes de découpages administratifs, de la loi sur la décentralisation, de textes de lois confus et inadaptés, de problèmes logistiques et économiques. Excusez du peu la liste est longue.

Toutefois, pendant les négociations qui ont abouti aux accords du 20 août 2015 pour la tenue de la présidentielle du mois d’octobre 2015 de la même année, la CENI n’a pas évoqué ces problèmes. La CENI avait même annoncé la possibilité du couplage de la présidentielle avec les élections locales. Dans tout ça, l’institution chargée d’organiser les élections était prête et il n y avait pas de problèmes.

Alors, l’institution de Bakary Fofana était-elle amnésique au point d’oublier l’essentiel et de nous revenir avec de nouvelles exigences pour justifier le report des élections ?

A propos, il faut dire que cette institution n’est pas à sa première gesticulation.  De la présidentielle de 2010 en passant par les élections législatives de 2013 et la présidentielle de 2015, les guinéens ont vu de toutes les couleurs. En quelque sorte, une crise à répétition qui n’augure pas de lendemains meilleurs pour le développement socioéconomique du pays. A chaque fois, les crises sont reportées.

Justement en parlant de l’Economie, la CENI avait demandé 240 milliards de GNF pour tenir la présidentielle de 2015. Pour les élections communales et communautaires, elle en demande 354 milliards de GNF au motif que l’organisation de ces élections est complexe. Soit.

En attendant, les caisses de l’Etat sont vides. Comment trouver les 354 milliards de GNF alors que les problèmes de développement ne manquent pas. Eau, électricité, état défectueux des routes, le panier de la ménagère, excusez du peu la liste est longue.

Almamy Kalla CONTE

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