Le chef de l’Etat guinéen reste tout de même un bavard. Que de discours tenus depuis plus de cinq ans sur l’Etat de la nation, du pays et non de l’Etat qu’il a trouvé en Guinée, du retard de son pays natal bien qu’il soit Français. Alpha Condé dit tout ou presque sur comment il compte développer son pays. Mais dans ses discours, jamais le président Alpha Condé ne parle de corruption, des pratiques assimilées  et autres cadres véreux qui ternissent l’image de son administration. Il est vrai au début pour détourner l’attention des guinéens, Alpha Condé parlait toujours des « anciens Ministres et anciens Premiers Ministres » qui auraient mis le pays en retard. Mais avec le temps, le recule  et surtout des scandales financiers à répétition qui éclaboussaient son administration et son fils qui est devenu le Monsieur « MINES » en Guinée, le discours du chef de l’Etat a changé de camps. Conséquence, Alpha Condé ne fait plus de la lutte contre la mauvaise gouvernance et autres détournements de deniers public son cheval de bataille.

Dans ses discours, tendez bien les oreilles, vous n’attendrez jamais le mot corruption.

Avec la société Bolloré, c’est en quelque sorte une histoire  « d’amis » puisque le contrat d’exploitation  a été retiré à la société Necotrans aujourd’hui pour être refiler demain à « l’ami Bolloré ».

Il est vrai que le président Alpha Condé pour se justifier à l’époque disait je cite « j’avais dit à Blaise Compaoré en 2010 que si j’étais élu président en Guinée, j’allais résilié le contrat d’attribution de la gestion du port autonome de Conakry. Le contrat avait été signé un samedi nuit en toute violation des règles en la matière », profession du Monsieur Main propre  à l’époque.

Mais ce que Alpha Condé n’avait pas dit, c’est que le même contrat a été donné au groupe Bolloré aussitôt retiré à la société Necotrans, le lendemain. Ce, sans appel d’offre encore moins d’études sur les capacités réelles du groupe Bolloré et surtout du montant que la Guinée très pauvre et endetté  pouvait tiré de cette transaction..

Selon nos sources, Alpha Condé venait d’approcher le milliardaire français Vincent Bolloré pour financer sa campagne et  assurer la communication de sa campagne électorale en 2010. Résultat, il a reçu le miracle en grimpant de 18 à 52,52% au second tour de la présidentielle de 2010. No comment !

Avec cette prouesse, la communication du chef de l’Etat guinéen est toujours assurée en France et par les français. Alpha Condé se moque éperdument des journalistes guinéens qui sont mal formés, selon lui.

En tout cas du mois de mars 2011 date à la quelle le Port autonome de Conakry a été donné au groupe Bolloré  à nos jours, aucun guinéen ne sera en mesure de vous dire combien la Guinée a eu avec le groupe Bolloré pour obtenir le Port de Conakry. Sinon que la construction des « Blues Zone et  autres Blues lines », juste pour détourner l’attention des citoyens sur la pauvreté ambiante dans la quelle patauge les guinéens.

Pourtant, la Guinée a besoin d’argent et surtout de liquidité puisque après la présidentielle de 2015 qui avait englouti les « 20.000 » nouveaux billets fabriqués pour les besoins de la cause, Alpha Condé et son Ministre porte-parole du gouvernement Albert Damatang  Camara ont déclaré haut et fort que les caisses de l’Etat étaient vides. Comment est-ce que l’on est arrivé à cette situation ? Mystère!

Alors, comment renflouer les caisses de l’Etat alors que l’attribution des marchés publics est entouré par la corruption à ciel ouvert?

Pour le dire en un mot comme en mille, le président Alpha Condé est tout sauf un modèle en bonne gouvernance. Le dernier cas sur l’attribution du Port  autonome de Conakry à un ami au détriment du contribuable guinéen est une parfaite illustration.

Vivement que la justice française dise aux guinéens comment leur Port a été bradé au milliardaire Vincent Bolloré.

Mohamed Soumah