Le Ministre des Transports Oyé Guilavogui en compagnie du  Premier Ministre Mamady Youla et du Directeur général du Port autonome de Conakry Mamadouba Sankhon ont effectué une visite guidée vendredi soir au port autonome de Conakry. Cette visite qui ressemble bien à une opération de sauvetage pour le  chef de l’Etat après la découverte du scandale Bolloré a été retransmise à la télévision nationale dans le journal de 20h30.

Dans le but de convaincre les populations ? En tout cas, il était question pour le très controversé Oyé Guilavogui de taper à l’œil des populations qui sont ahuris par l’ampleur du scandale dans l’attribution du contrat d’exploitation du port autonome de Conakry au groupe français Bolloré.

Selon le Ministre des Transports, le port autonome de Conakry se porte très bien  et se classerait au quatrième rang en Afrique : parole de Oyé Guilavogui qui a poussé l’outrecuidance jusqu’à dire que la procédure judiciaire en cours en France ne le regarde pas. Nous sommes en Guinée, non ?

Plus loin, il dira que les investissements effectués sont à la hauteur des attentes des autorités guinéennes puisque selon lui le port de Conakry se modernise de plus en plus. Mais dans tout ça, où se trouve le contribuable guinéen qui manque presque de tout.

Le Directeur général du Port autonome de Conakry Mamadouba Sankhon a abondé presque dans le même sens.

Toutefois, le Premier Ministre qui connait sans doute le monde des affaires et autres combines pas du tout catholiques qui entourent l’attribution du contrat d’exploitation a été plutôt modéré. Mamady Youla reconnaît certes certains travaux accomplis par le groupe Bolloré mais le chef du gouvernement reste prudent : Il reste encore beaucoup de chose à faire pour que le port soit beaucoup plus compétitif sur le marché de la sous-région.

En  tout état de cause, la sortie Ministre du Ministre des  Transports Oyé Guilavogui en compagnie du  Premier Ministre Mamady Youla et du Directeur général du Port autonome de Conakry Mamadouba Sankhon ressemble à bien des égards à une opération de sauvetage ratée pour le président Condé.

Ousmane Cissé