On ne cessera jamais de le dire assez, le régime Alpha Condé va voir aux guinéens de toutes les couleurs dans le pillage systématique des ressources du pays. Le très controversé Ministre de l’enseignement pré-universitaire, Dr Ibrahima Kourouma fait encore parler de lui. Pour l’organisation des examens nationaux de 2016, il a demandé au Ministère de l’Economie et des Finances 100 milliards de GNF, soit plus de 112,5 millions de dollars.
Et tout naturellement, la Ministre de l’Economie et des Finances a remonté l’information au président Alpha Condé. Ce dernier a demandé un audit du département de l’éducation nationale avant de payer ce montant. C’était à la faveur de sa dernière conférence de presse.
Ce n’est pas tout comme scandale au département de Ibrahima Kourouma. Selon des sources généralement bien informées, au cours du processus d’immatriculation des contrats de l’Etat, l’Autorité de régulation des marchés publics s’est saisi d’un contrat d’acquisition de deux BUS de 40 Places en faveur du ministère de l’Enseignement Pré universitaire et de l’éducation civique. C’est le coût qui a attiré l’attention des contrôleurs. Le prix unitaire a été facturé à 1,3 milliards GNF, soit 2 milliards 600 millions de GNF.
Le dossier selon la même source se trouve actuellement au niveau de la direction des Affaires juridiques et de la Réglementation pour instruction.
Difficile de dire combien l’organisation des examens nationaux coûte aux Etats-Unis et en France. La seule certitude, c’est que le Ministre Ibrahima Kourouma n’est pas à son premier essai.
En 2012 alors que Kerfalla Yansané était Ministre de l’Economie et des Finances, le budget de l’organisation des examens nationaux qui était à 20 milliards de GNF en 2011 est passé à 40 milliards en 2012. Le Ministre Kerfalla Yansané avait refusé de payer ce montant. Il ne comprenait tout simplement pas l’augmentation opéré à 100% par le Ministre en l’espace d’une année. Peut-être que l’effectif des élèves avait doublé entre 2011 et 2012. Qui sait ?
En 2016, Ibrahima Kourouma récidive en montant le budget de l’organisation des examens nationaux à 100 milliards de GNF, soit plus de 112,5 millions de dollars.
A propos justement de ce budget, il faut dire que dans cette affaire, les centres fictifs ne manquent pas, le nombre de surveillant et de correcteurs est gonflé, les encadreurs aussi.
Pourtant, le Ministre Ibrahima Kourouma passe difficilement un mois à Conakry. Il est comme un Ministre de développement ou des Travaux publics qui est toujours à l’intérieur du pays pour contrôler les chantiers. Il est en quelque sorte, le Ministre voyageur du gouvernement avec tout ce que cela comporte comme budget pour le contribuable guinéen.
Dans ses nombreux voyages, le pharmacien devenu Ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique parle à la fois de tout et de rien. Il est même à se demander d’où il prend « ses postulats » et « sa méthode » pour le système éducatif guinéen.
A la lumière de ce qui précède, que dire encore des promesses du président Alpha Condé dans la lutte contre la corruption en Guinée ?
Il est donc à se demander jusqu’où ira l’audit annoncé par le chef de l’Etat guinéen pour assainir les finances publiques, notamment au Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique.
En tout état de cause, le président a demandé au gouvernement le renforcement des capacités de gouvernance lors du dernier conseil des Ministres tenu hier jeudi.
Almamy Kalla CONTE
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