« Aujourd’hui, vous dite malinké, malinké. Cela veut dire quoi, moi je ne suis pas venu pour travailler pour une ethnie. Les gens qui ont le plus combattu le RPG, ce sont des cadres malinké, ce sont eux qui partaient voir le général Lansana Conté pour être nommé afin de combattre le RPG. Tous ceux qui ont mené la lutte clandestine, il y avait aucun malinké dedans, je répète, aucun malinké, c’étaient des bagas et des gens de Lola ». Ce n’est pas tout car d’autres propos et non des moindres qui s’apparente bien à des injures ont été lancés à l’endroit des cadres maninkas. Et bien les députés Dr Ousmane Kaba, Sékou Savané et Mamady Diawara qui sont pourtant des alliés politiques du président Alpha Condé depuis 2010 à l’image d’une franche importante de maninka sont à la fois choqués et indignés.
Les trois cadres cités plutôt ont cru bon de se démarquer en s’adressant une lettre ouverte au président Alpha Condé. Ils rappelaient que la plus part des cadres de la base politique du RPG qui est la haute Guinée ont été emprisonnés, brutalités, perdu leurs biens et même trouvé la mort à cause du RPG.
Plus loin, ils affirment que des discours de haine et de division du président Alpha Condé sont d’autant plus inapproprié qu’il s’adresse à toute une communauté dont les valeurs cardinales sont le courage, l’honnêteté et la fidélité à la parole donnée
Sans cette loyauté indéfectible poursuit la lettre de protestation, Alpha Condé n’allait jamais se hisser à la tête de la magistrature suprême du pays.
Plus loin, les trois cadres auteurs de la lettre ouverte souhaitent qu’aucune communauté guinéenne ne soit victime de la stigmatisation qui est source de discrimination et de conflits.
Pour terminer, les trois cadres affirment que la Guinée est un peuple uni, solidaire dans sa destiné et culturellement soudé.
En guise de conseils, les protestataires affirment que les intellectuels se doivent de cimenter cette unité et non de mettre les différentes communautés dos à dos.
En tout état de cause, les trois cadres en ce qui « nous concerne, nous allons tirer après concertation, les conséquences politiques qui s’imposent». Fin de citation.
Mohamed Soumah