L’agriculture guinéenne ou plutôt la campagne agricole 2016 est à la croisée des chemins avec l’apparition des chenilles dans la préfecture de Boké.
Le directeur du laboratoire national de la protection des végétaux à Foulayah dans la préfecture de Kindia a confirmé la présence de deux espèces dans cette préfecture. Le Dr Lancinè Traoré qui était l’invité du journal parlé de la radio nationale a indiqué l’existence de deux espèces qui sont identifiées. Il s’agit des chenilles arpenteuses qui s’attaquent aux vergers et les chenilles urticantes de riz.
Si rien n’est fait à temps, la campagne agricole de cette année est menacée dans la préfecture de Boké qui constitue pourtant une zone par excellence en matière de culture de riz et de plantation.
Par ailleurs, les experts du FIDA, fonds international pour le développement agricole viennent de boucler une mission de supervision en Guinée.
Le porte feuille du programme d’appui aux acteurs des filières agricoles financé par le FIDA est aussi menacé et pour cause.
La capacité d’absorption de la Guinée reste très faible pour ne pas dire inexistante. Pour preuve, la basse Guinée et la région de Faranah ont une enveloppe financière de 23 millions de dollars à décaisser d’ici 2019, tan disque les régions de la moyenne Guinée, la haute Guinée et la Guinée forestière qui ont démarré leur programme en même temps doivent décaisser elles aussi et ce d’ici le mois de mars 2017 une enveloppe de 4 millions de dollars.
Ce qui fait une enveloppe financière de 27 millions de dollars pour le secteur agricole.
A propos, il faut dire que l’handicape majeur de la Guinée dans ses programmes de développement socioéconomiques avec les partenaires au développement, c’est bien sa faible capacité d’absorption des fonds mis à sa disposition.
A la différence des pays comme le Mali et la Cote d’ivoire du président Alhassane Dramane Ouattara, les institutions financières internationales et partenaires au développement retournent chaque année dans leur caisse, des centaines de millions de dollars, faute d’absorption par la Guinée qui devait recevoir les fonds pour son développement socioéconomique.
Almamy Kalla CONTE
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