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Yogyakarta : Un bel exemple de maîtrise de la santé de la reproduction en Indonésie

La délégation guinéenne, conduite par l’UNFPA, en Indonésie, s’est aussi rendue dans la ville de Yogyakarta. Une ville située à une heure de vol de la Ville Jakarta, où, Cinq sites inscrits au  programme, ont permis aux guinéens de mieux comprendre les avancées de l’Indonésie dans les programmes d’information et de sensibilisation sur la santé de la reproduction dont la planification familiale.

Le premier site visité par la délégation guinéenne est un centre spécialisé dans le conseil des futurs mariés, dans le district de Gondomanan. Deux personnes qui ont décidé de s’unir en Indonésie, ont obligation de suivre des sessions dans ce centre. Des documentations leur sont données  dont le livre, ‘’Love story of Islam’’, pour mieux préparer le jeune couple à la loi islamique du mariage, à la santé de la reproduction  et surtout à comment bâtir une ’’ Sakinah Family’’ c’est à dire une famille heureuse.

Et comme en Indonésie, c’est une obligation pour les futurs mariés d’avoir leur certificat de mariage, c’est ce centre qui s’occupe aussi de leur remettre ce certificat contenant tous leurs renseignements et leurs photos. Et ces centres sont spécialisés non seulement dans le conseil des futurs mariés mais également dans celui des couples déjà mariés confrontés à des problèmes.

Selon les explications de Handdri Kusuma, le directeur de ce centre, ils sont partis du Coran pour pouvoir faire intégrer la santé sexuelle et reproductive dans les sessions, les ateliers, les forums et les jeux de rôle qu’ils organisent. Et chaque année, une coupe est décernée à la meilleure famille, celle qui a  mieux maitrisé le Coran et toutes les leçons afférentes à la notion de ‘’Sakinah Family’’

L’école islamique de Al Mahali est le second site visité par la délégation guinéenne. Un centre privé de l’enseignement coranique, le plus traditionnel des pensionnats de Yogyakarta. L’éducation des enfants y est faite tous les jours et quant à la communauté, elle y est reçue une fois par semaine. La récitation du Coran et son interprétation, et les hadiths sont les principales activités exercées.

Etabli en 1982 par le père Moudjanahady, ce centre compte 250 élèves filles et garçons. Dans leur entendement, la planification familiale n’est pas que les pilules et les contraceptifs mais concerne la religion et la vie sociale. Donc c’est une philosophie qui a une dimension religion, vie de famille et de communauté. Un ensemble d’éléments travaillé à toutes les étapes même au niveau des étudiants pour qui, la planification familiale est appelée sous la thématique santé de la reproduction.

L’islam est au centre de la réussite de l’Indonésie en matière de stratégie de santé de la reproduction. C’est pourquoi, la délégation guinéenne a été également conduite à Baiturrahman pour observer les activités de la mosquée de Posdaya. Posdaya, un centre d’autonomisation de la communauté.

La mosquée est considérée de nos jours comme un endroit pour prier. Alors qu’au temps du Prophète Mohamed Paix et salut sur lui, la mosquée avait la fonction de toutes les activités socio religieuses. A la mosquée de Posdaya, en plus de l’enseignement des enfants de 0 à 5 ans, des personnes âgées participent à la vie de la communauté à l’image des groupes de femmes, qui avaient reçu des fonds sans intérêt et qui ont aujourd’hui pu développer des activités génératrices de revenus pour leur propre compte.

La communauté toute entière est imprégnée des méthodes de santé de la reproduction à Posdaya. Et même les agents de la sécurité présents dans la communauté constituent une sorte de relais de ces informations et de ces méthodes de SR dans l’administration notamment au sein de l’armée.

Et puis, La visite du lycée islamique où BKKBN intervient aussi à travers l’enseignement appliqué à l’information a permis aux guinéens de voir comment les enfants sont formés sur la santé de la reproduction, sur le coran et les hadiths et surtout comment on leur enseigne à prendre soin de leur corps. Un lycée islamique où étudient près de 700 élèves avec une majorité de filles.

Le dernier site à être visité à Yogyakarta par la délégation guinéenne est l’hôpital AN NUR, qui fait partie du programme de planification familiale en Indonésie. Un hôpital non gouvernemental, accrédité comme hôpital national par le ministère des affaires religieuses. Il a été mis en place en 2008 et en plus des services gynécologiques et urologiques, cet hôpital est spécialisé  dans les interventions de vasectomie très pratiquées dans le monde.

Rien qu’à AN NUR, plus de 500 mille hommes ont pratiqué la vasectomie pour ne plus faire d’enfants, aux dires de Dr Indra, spécialiste en urologie. Une opération peu couteuse, entre 30 à 40 dollars et qui dure entre 8 à 10 minutes et aux pires des cas, 20 minutes. Et pour les hommes qui se font une vasectomie pour stopper la procréation et qui ont envie après de revenir sur leurs décisions, cet hôpital est aussi à même de pratiquer sur eux la recanalisation, afin qu’ils puissent être capable de faire à nouveau des enfants.

Au terme de ces journées de visite, dans la ville de Yogyakarta, les membres de ce voyage d’étude, financé par le fonds des Nations Unies pour la  population et le développement, disent avoir pu largement partager l’expérience indonésienne en santé de la reproduction. Ils disent avoir surtout vu et compris l’impact des acquis des différents programmes mis en place en Indonésie dans le cadre de la santé de la reproduction et la planification familiale avec pour base fondamentale, l’Islam.

Makalé Soumah Envoyée spéciale en Indonésie