« L’opposition Guinéenne doit comprendre que le président de la République est protégé contre les offenses, calomnies et diffamations », dixit Yaya II Bah, membre de la cellule de communication du RPG-arc-en-ciel
De l’avis de bon nombre d’observateurs, certaines personnes veulent encore plonger le pays dans une crise politique et sociale qui ne dit pas son nom. Et pour comprendre ces différentes déclarations des uns et des autres, le reporter de Guineelive a rencontré Yaya II Bah, membre de la cellule de communication du RPG-arc-en-ciel.
Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il a bien accepté de s’exprimer sur la menace de manifestation de l’opposition, la comparution du député Ousmane Gaoual Diallo, la fragilisation du tissu social Guinéen et autre.
S’il vous plait lisez
L’opposition Guinéenne menace de manifester contre le président Alpha Condé et son système. Quel est votre avis ?
En fait nous avions été pleinement satisfait de savoir qu’elle a été reporté parce que l’opposition s’est rendu compte des risques liées à l’organisation d’une manifestation particulièrement de ce consécutif aux propos de monsieur Ousmane Gaoual Diallo. Malheureusement nous constatons qu’il s’agit pour eux d’attendre l’arrivée du président Alpha Condé. Par rapport à cela, je pense que nous allons essayer de voir les choses, donc nous prenons acte en attendant que nous continuons à discuter et encourager toutes les initiatives qui permettront le débat de quitter la rue pour se tenir dans un cadre approprié.
Lors d’un meeting récemment tenu au stade Kabinet Kouyaté de Matoto, Cellou Dalein Diallo a dit ceci : « Nous allons manifester pour chasser Alpha Condé au pouvoir », comment jugé vous ces propos ?
Vous savez l’acte de Mamadou Cellou Dalein Diallo dans ce cadre n’est pas un truc qui est légal. Quelque part je me dis que c’est un coup d’Etat constitutionnel qu’ils veulent faire, mais c’est incompatible. Cellou Dalein Diallo doit comprendre qu’aujourd’hui nous devons privilégier le dialogue. Tout tourne aujourd’hui sur le calendrier des législatives, le cas weymark des différents accords que nous avons eu à signer, la composition de la CENI, le vote des Guinéens de l’étranger, le calendrier des communales et celui des délégations spéciales. Sur ce, bien entendu qu’il est étrange de constater le durcissement de l’opposition plus on se rapproche de la date à laquelle nous allons afin pour la première fois de boucler un programme avec les institutions de Breton Wood. Donc, je dirai que ce propos de Cellou Dalein n’est pas un bon propos. Quand on est leader d’opinion, on doit être en mesure de sensibiliser et d’éduquer cette classe politique dont les militants sont très chauds.
Le député Ousmane Gaoual Diallo est poursuivi pour offense sur la personne du président de la République, menaces, diffamations et appel à la révolte contre les nommés Sanoussy Gbantama Sow, Malick Sanckhon et Hady Barry. Les avocats de la défense de ce dernier et ceux des victimes se contredisent sur l’immunité parlement. Qu’en pensez-vous ?
Je rappel que les propos ont été tenu par un membre du bureau politique national du parti du chef de file de l’opposition publiquement lors d’une assemblée générale de ce parti. Je pense qu’aujourd’hui Ousmane Gaoual oubli que le président de la République a été élu légalement en présence de quarante organisations nationales et étrangères et institutionnelles.
Les observateurs internationaux ont jugé nécessaire de confirmer les résultats. Donc c’était une élection libre et transparence. Le président de la République lui-même est une institution républicaine. Et quand on entant des propos va en guerre de la part d’Ousmane Gaoual qui traite le président de la république d’un ambulant criminel, il mérite d’être interpellé par les juridictions de la place pour enfin prouver à ce jeune leader du parti UFDG que la loi existe aujourd’hui en république de Guinée et le visage de la justice guinéenne est rassurante.
Et même si certains parlent d’un acharnement contre ce dernier ?
Non il n y a pas d’acharnement. Dans tout ce que nous disons aujourd’hui, le président de la république mérite d’être respecté. Il y a une incohérence totale dans la démarche de l’opposition. J’ai encore entendu leur porte-parole qu’ils n’ont pas de problème avec le RPG. Mais quel est le conflit avec l’assemblée nationale et avec la CENI ? En résumé l’opposition n’a aucun conflit avec une structure où elle n’existe pas, mais elle ne s’entend pas avec les structures où elle est largement représentée.
La difficulté de cette exigence récurrente d’un dialogue prend la forme et demeure que cette opposition veut prendre ce dialogue l’instance de décision de la CENI et de l’Assemblée Nationale. Je pense qu’aujourd’hui nous devons prôner la paix et surtout que l’opposition doit comprendre que le président de la république est protégé contre les offenses.
Beaucoup d’observateurs de scène politique déclarent que le tissu social Guineen est fragilisé, en tant que guinéen qu’est-ce qu’il faut pour rétablir ?
Effectivement pour rétablir cela, il faut comprendre que la Guinée, nous devons d’abord prôner la paix. Sans la paix il n y aura pas de pain et sans le pain il n y aura pas de paix. Il faut comprendre que la Guinée est marquée par des effets pervers d’une crise sociale, économique et politique qui dure depuis une dizaine d’année et cette crise résulte beaucoup d’effets divers dont les événements politiques survenus ces dernières années et ces troubles successifs ont ébranlé le tissu social, la stabilité politique et institutionnelle et donné lieu à de nombreuses rupture de dialogue entre les principaux acteurs et les différents groupes sociaux qui ont été souvent au bord d’un affrontement. Ce que je peux dire aux Guinéens, c’est que sur le plan externe la Guinée partage plus de (4 000) frontières terrestres avec sept (6) pays et aujourd’hui quatre sortant du conflit sociopolitique et armée. Il s’agit du Liberia, la sierra-Léon, la Cote d’ivoire et la Guinée Bissau et un encore en guerre qui est le Mali et un couvrant un conflit interne lente c’est le Sénégal avec la rébellion Casamasselle avec pour conséquence l’influence d’un nombre important de refugié que nous avons connu en Guinée. Le trafique d’arme de toute nature et la drogue du fait de la porosité des frontières une accessibilité facile à la Guinée. Aujourd’hui, c’est de lancer un appel pressant aux uns et aux autres de comprendre réellement que nous devons privilégier le dialogue et la réconciliation nationale. De nos jours, compte tenu de plusieurs aspects afin que cette population riveraine puisse être consolé avec des sensibilisations et la société civile qui est l’un des acteurs de la bonne gouvernance doit s’atteler à continuer ses multiples contacts de sensibilisations.
Et ce qu’il faut retenir, les événement politiques qui ont entrainé des troubles sociaux, ces événement qui ont menacé plus tard qui ont menacé sérieusement la stabilité de notre du pays, particulièrement quand on se rappel de la grève des enseignants en 1961, la révolte des femmes contre les exactions de la police économique en 1977, les différentes grèves de 2005,2006 et 2007, la grève générale devenue insurrection populaire en janvier-février 2007, le coup d’Etat de décembre 2008, les événement tragiques du 28 septembre 2009, les dérives de la campagne électorale 2010, les manifestations politiques de l’opposition pour l’organisation des élections législatives libres, transparentes, crédibles et inclusives depuis 2011 et enfin les conflits interethniques récurrents particulièrement en Guinée forestière.
Je pense qu’il faut aujourd’hui prendre le devant car notre pays a traversé une période profonde de mutation sociale intentionnelle et structurelle. Et à cette crise s’ajoute les cris d’espoir et aujourd’hui d’une partie de la population qui, aujourd’hui il faut tenir compte de beaucoup de chose dont une pauvreté chronique laquelle vous le savez plus que moi est structurelle. Dans tout ça nous devons privilégier la paix parce que le professeur Alpha Condé va vers les partenaires dans différents pays pour négocier avec les investisseurs dès que l’opposition se rend compte de cela, ils se mettent à faire des marches qui ne sont pas bonnes pour le pays. Qu’a cela ne tienne, 24 marches, 71 morts je peux dire qu’aujourd’hui l’opposition doit tirer les leçons et que nous privilégions le développement durable de ce pays et c’est à l’avantage de tous les Guinéens.
Il faut tenir compte des réalisations que ce monsieur (Alpha Condé) est en train de faire. Quand vous prenez Boké avec la première édition des fêtes de l’indépendance à l’intérieur du pays. A l’occasion de cette mise au profit pour réaliser et réhabiliter 27 édifices publics et des travaux qui ont porté sur des différents secteurs de l’eau, de l’électricité, sur la voirie urbaine. Quand vous prenez Mamou ça été la même chose avec 60 édifices. Vous avez vu N’zérékoré avec 41 édifices et cette ville a changé d’image. A Kankan aujourd’hui c’est une bonne chose que ça soit 90 édifices publics et sur les travaux dont le président de la République a posé des jalons sur lesquels l’opposition doit être en mesure de l’accompagner, de venir qu’on travaille ensemble et de tendre la main aux uns et aux autres.
Si hier la première république de 1958 en 1984 a jeté les bases d’un développement, l’orientation de son politique qui n’a pas permis d’engager les perspectives d’un développement durable et ainsi la deuxième république s’est engagé dans la voie du libéralisme économique et politique, cela a initié des reformes qui ont abouti à la mise en place des nouvelles institutions à l’époque et vous savez comme moi, la cour suprême, le conseil économique et social, le conseil national de la communication et autres. La mise en place de ces institutions a engagé le pays dans la voie de la démocratisation, mais les effets de la mauvaises gouvernance ont exacerbé les tentions sociales et politiques dont les principales conséquences ont été la dégradation des conditions de travail et de la vie de cette populations. Une fois de plus je demanderais à cette opposition de privilégier le dialogue, de venir sur la table pour qu’on puisse enlever cette politique politicienne dans la rue et venir sur la table.
Entretien realisé par Daouda Yansané
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