Après  le décret publié mardi par le président Alpha Condé portant organisation, attribution et fonctionnement du conseil supérieur de défense nationale, hier mercredi, le chef de l’Etat guinéen a de nouveau pris un décret pour créer l’agence nationale d’assainissement.

Cette agence placée sous la coupe du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation du général Boureima Condé sera chargée d’assainir la ville de Conakry et le pays tout entier.

Secret de polichinelle, en Guinée, les ordures ont des oreilles dures. Malgré  toutes les déclarations, parfois politiques, des milliards de GNF déboursés des caisses du contribuable guinéen, des opérations tapent à l’œil, la signature des contrats avec des sociétés et pays étrangers pour assainir Conakry,  les ordures sont toujours enracinées dans la capitale guinéenne.

Il  vous suffira tout simplement de sortir le nez de la maison pour être en contact étroit et direct avec des ordures qui sont visibles partout et le plus souvent qui dégagent une odeur nauséabonde : dans les rues, dans les ruelles, chaussés, caniveaux,  dans les maisons et autres lieux publics.

Ce décret  du chef de l’Etat intervient  donc après l’installation des poubelles sur les places publiques dans la commune de Kaloum par le gouverneur de la ville de Conakry, général Mathurin Bangoura.

Comme pour dire qu’après la sécurité des personnes et de leurs biens avec  le conseil supérieur de défense nationale, c’est la santé physique et mentale des citoyens qui préoccupent le président Alpha Condé  avec la création de  l’agence nationale pour l’assainissement.

Il reste maintenant à savoir si cette agence va régler enfin l’épineuse équation qui est apparemment à plusieurs inconnues de l’insalubrité dans la capitale guinéenne en particulier et dans les 33 préfectures que compte le pays.

Mohamed Soumah