C’est désormais officiel, le principal parti d’opposition en Guinée ne voudrait pas que le dossier sur l’assassinat de notre confrère, El hadj Mohamed Diallo qui a reçu une balle dans la poitrine soit tiré au clair.
La preuve en a été administrée dimanche 4 décembre lors du passage du Ministre de la Communication, Rachid N’Diaye devant les députés pour défendre son Budget.
Pour le dire en un mot comme en mille, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire à l’UFDG et Rachid N’Diaye l’a appris à ses dépens devant les députés.
Répondant pourtant aux questions d’un député de ce parti politique sur la situation des journalistes, le Ministre de la Communication a indiqué : « depuis l’avènement de la troisième république, aucun journaliste n’a été enfermé par le régime du président Alpha Condé, aucun journaliste n’a été tué, le seul journaliste tué, l’a été tué au siège d’un parti politique de l’opposition ».
Cette phrase a piqué au vif les députés de l’UFDG avec à leur tête le président du groupe parlementaire de l’UFDG, le très controversé Fodé Oussou Fofana qui a demandé à la trentaine de député de l’UFDG de quitter l’hémicycle. Pour protester contre le Ministre de la Communication qui a « osé » parlé de l’assassinat du journaliste au siège de l’UFDG.
Ce qui s’apparente à bien des égards à une insulte à la mémoire de notre confrère et à l’égard de sa famille qui est très éprouvée par cette disparition tragique de El hadj Mohamed Diallo.
Pourtant, le e 5 février 2016, n’en déplaise aux députés de l’UFDG, El hadj Mohamed Diallo a reçu une balle dans la poitrine au siège de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Deux poids, deux mesures puisque l’UFDG ne cesse de réclamer justice pour « ses militants » qui ont trouvé la mort dans des manifestations politiques sous le régime Alpha Condé.
Pourquoi les députés de ce parti politique ne voudraient pas que le Ministre de la Communication parle de la mort d’un journaliste ?
A toutes ces questions et bien d‘autres, le chef de file de l’opposition Mamadou Cellou Diallo sur la photo doit s’expliquer.
Au niveau de la justice, il est vrai que des arrestations ont eu lieu mais aussi des inculpations. Mais jamais le procès. Alors, cette attitude des députés du principal parti d’opposition en Guinée devrait amener la justice guinéenne à diligenter la procédure pour que le procès des personnes inculpées ait lieu afin que les auteurs et commanditaires de l’assassinat de notre confrère soient identifiés et punis conformément à la loi.
Mohamed Soumah