Après le préfet de Coyah, Ibrahima Barbossa Soumah, évacué à Dakar et le préfet de N’zérékoré, Aboubacar Mbop Camara, évacué en Cote d’Ivoire, c’est autour d’un haut cadre de la banque centrale de la République de Guinée de recevoir la visite des bandits armés.

Dans la nuit du 6 au 7  Décembre, des bandits (près d’une dizaine), cagoulés et armés jusqu’aux dents, ont fait irruption dans la concession de Monsieur Traoré Togba, Directeur Général de  la Banque Centrale de Guinée.

Le bilan d’une opération qui a duré 1 heure de temps : 10 millions 500.000 GNF emportés ainsi que des pagnes Basins et autres biens. Sans compter l’agression physique qui a entrainé une blessure sur leDirecteur. Suivons plutôt le témoignage de la victime : « Il était 3h du matin lorsque j’entendis du bruit  dans mon pet salon. Les intéressés ont dû passer par le mur pour accéder directement à  l’étage. Dans le salon, je sens qu’ils ouvraient mon frigo et se servaient de jus. Au moment où j’ai crié c’est qui ? Ils étaient déjà à ma porte. Je vis l’éclair de leur torche. Décidemment, ils avaient des pieds de bœuf dont ils se sont servis pour défoncer d’abord ma porte et deux autres ».

Et Traoré de poursuivre : « Une fois dans ma chambre, ils m’ont demandé de l’argent. J’avais déposé au chevet de mon lit une somme de 500.000 Francs. Ils ont pris avant de me dire : ‘’Monsieur, donnez-nous de l’argent sinon on vous abat’’. Je leur ai répondu qu’ils étaient libres de regarder dans mon sac. Là, ils ont trouvé une somme de 5 millions. Mais ils n’étaient toujours pas satisfaits. Ils se sont mis à me7re à sac la chambre. Ils ont trouvé 10 millions appartenant à mon épouse en plus des pagnes basins. Je ne parle pas des téléphones et autres ».

Seulement voilà. Au terme de ce7e opération musclée, ils demanderont au DG de les suivre dehors et dans le calme. Ce qu’il ;t. A 20 m de sa cour, les choses sérieuses commencent.

En dépit de tout ça, ces hors la loi visiblement insatisfaits de leur moisson, réclameront 2 milliards au risque de sa vie. Sa réplique fut instantanée : « je n’ai pas ce que vous demandez et même si

j’avais, ce n’est pas ici que je vais déposer. Ou bien vous pouvez retourner et reprendre vos fouilles ». C’est dans ce7e discussion que l’un des bandits lança :’’ Si tu ne t’exécutes pas, il y

aura un deuxième incendie chez toi’’ ». Ce qui suppose, selon le DG, que ces gens le connaissent bien quand il sait évidemment que le 8 octobre dernier, son bâtiment annexe

avait miraculeusement pris feu.

Plutôt ces bandits trouvaient que Traoré leur tenait tête, alors il faut passer à l’acte. L’un d’eux de brandir son fusil à sa direction et en voulant le déclencher, DG s’est saisi du canon

pour le soulever en l’air. Dans ce7e posion, si le bandit déclenche c’est une menace pour tout le groupe. Un autre de tenter de le cogner par derrière avec son fusil. En bon karateka, il

réussit à le bloquer avec la main droite. Bien entendu, l’autre main tenait toujours le canon. Un troisième bandit de le frapper dans sa figure. Mais sans succès.   Devant cette 7e résistance farouche, ces bandits n’ont trouvé comme solution que de le laisser.

Même que quelqu’un d’entre eux l’a raccompagné jusqu’au niveau de son portail, avant que le groupe ne disparaisse. Ces bandits sentant certainement que des gens sont alertés.

Justement, les garçons de Traoré sont arrivés avec des militaires. Mais c’était trop tard. Tout de même ils trouveront deux balles qui certainement aideront les enquêteurs.

Comme quoi, en Guinée personne n’est en sécurité.

 

Bamba Bakary Gamalo

661 81 18 61