Tout naturellement, le dossier des massacres du 28 septembre s’est aussi invité au débat de la conférence de presse du Ministre de la Justice, garde des Sceaux. Ce, 7 ans sans jugement après les massacres.
A propos, le Ministre affirme que les partenaires financiers qui doivent aider la Guinée pour que le procès ait lieu sont proches de débloquer des fonds. Il s’agit de l’Ambassade des Etats-Unis en Guinée, de l’Union Européenne et de l’organisation des Nations Unies. Ainsi, le procès pourra se tenir en 2017 soit à Conakry ou ailleurs sur le territoire national, mais jamais ailleurs à plus forte raison à la CPI, rassure le garde des Sceaux.
Il est vrai en Afrique, l’actualité est dominée par la CPI, cour pénale internationale, notamment avec le retrait de certains pays de la cour. Dans ces débats, la Guinée n’est pas en reste puisque certaines personnalités politiques et institutions internationales se sont prononcées sur le sujet.
C’est le cas de Mamady Kaba, président de l’institution nationale indépendante des Droits de l’Homme et le député de l’UFDG, Aboubacar Sylla.
Le Ministre Sakho visiblement remonté contre le porte parole de l’opposition dite Républicaine a tenu à préciser : « Aboubacar Sylla est un député mais il est habitué aux déclarations à l’emporte pièce, nous sommes habitués mais il raconte de n’importe quoi ». Avant d’ajouter que le député de l’UFDG a insulté les magistrats guinéens par son comportement belliqueux. Un député a-t-il précisé doit se respecter et agir dans l’intérêt supérieur de la nation et dans le strict respect des lois de la République.
Pas donc question selon lui de s’immiscer dans le fonctionnement de la justice ou parler de la sortie de la Guinée de la CPI en lieu et place des autorités guinéennes.
Sur la sortie de la CPI, la position de la Guinée reste celle de l’union africaine, pas question que les états africains se retire de la cour pénale internationale.
Pour le cas de Mamady Kaba, le Ministre dit avoir contacté le vice-président de l’institution, Boubacar Yacine Diallo qui a déclaré que le président de l’institution a fait cette déclaration en son nom et non pas au nom de l’INDH.
Almamy Kalla CONTE
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