Le gouverneur de la ville de Conakry a lancé ce vendredi 16 décembre 2016, les activités de la police communale et police verte. C’est l’esplanade du palais du peuple qui a servi de cadre au lancement de cette police.
Devant les membres du gouvernement, les représentants des organisations nationales et internationales et d’autres invités venus pour la circonstance, le gouverneur de la ville de Conakry, Général Mathurin Bangoura n’a pas manqué de dire l’ambition qui l’a animé à relancer ce projet. Selon lui, le processus de décentralisation s’accompagne nécessairement par le transfert d’un certain nombre de compétences de l’administration centrale aux collectivités. « Parmi ces compétences, il y a l’exercice par l’autorité exécutive locale de la police administrative qui est l’organe des moyens juridiques et matériels ayant pour but d’assurer le maintien de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité publique », a fait savoir.
Parlant de la genèse du corps de la garde communale, le gouverneur de Conakry a dit : « C’est pour répondre à ces impératifs que par décret n°086/8496/PRG/SGG du 14 avril 1995, le corps de la police communale a été institué. Le code des collectivités locales en ses articles 287 et suivants a créé le corps des gardes communaux pour faire face aux défis de la sécurité et de la salubrité dans les collectivités.
Avant de signaler : « Depuis le 18 mars 2016, la ville de Conakry a initié un certain nombre de programme d’activités pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Il y a eu des actions de déguerpissement, d’assainissement, de curage de caniveaux, la relance de la coopération décentralisée, d’équipements et de formation »
A en croire Général Mathurin Bangoura, plusieurs infrastructures sociales sont aménagées et doivent être préservées. « Les projets de construction des infrastructures sociales, d’aménagement d’espaces verts, de parking public et de marchés pour les femmes ont été immédiatement mis en œuvre. C’est dans le souci de préserver ces acquis, que nous avons trouvé opportun de relancer les activités du corps de la garde communale dont quelques agents existaient encore au gouvernorat de Conakry »
Sur la composition de ces agents, il a dit : « Ces effectifs ici présents sont compris d’agents recrutés depuis les années 1990. D’autres parmi ce groupe, sont des jeunes disposés à contribuer dans la lutte contre la salubrité, la préservation des espaces publics contre les occupations anarchiques. Des équipements modestes ont été trouvés pour faciliter les interventions sur le terrain. L’encadrement et la formation seront faits par les officiers de la police nationale conformément aux lois et règlements ».
Avant de terminer ses propos, il a demandé une bonne collaboration des populations et des agents de sécurité. « Je sollicite auprès des forces de sécurité et de la défense, un appui précieux pour permettre à ces jeunes de faire leur mission au profit de la population. A l’ensemble des citoyens, je les invite à une collaboration sincère pour faire de la ville de Conakry une cité propre et sécurisée ».
Au nom du chef de l’Etat et du gouvernement, le premier ministre, Mamady Youla, a remercié le gouverneur et ses collaborateurs pour cette initiative. Selon lui, la question de la sécurité et la protection des citoyens préoccupe tout le gouvernement. « Aujourd’hui, nous sommes là pour lancer cette police communale et j’espère que cette mission qui commence aujourd’hui va s’étendre à l’ensemble du territoire national pour assurer la quiétude dans nos quartiers, pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans nos communes »
Et d’ajouter, que la paix et la quiétude sociale dans le pays constituent une mission des autorités à tous les niveaux. « C’est une mission du chef de l’Etat et du gouvernement. C’est pourquoi nous sommes là aux cotés du gouverneur pour ce lancement. Je voudrais vous dire ici que le gouvernement ne manégerait aucun effort pour le succès de cette police ».
Il faut noter que cinq cent (500) agents constituent cette police communale.
Daouda Yansané
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