Le Président Alpha Condé a procédé ce mardi au lancement des travaux de la Table ronde nationale sur l’initiative pour un développement minier responsable, en présence du Premier ministre Mamady, de quelques membres du Gouvernement et des partenaires techniques et financiers de notre pays.

 Cette table ronde qui réunit les principaux acteurs du secteur minier impliqués dans la gouvernance des industries extractives a pour objectif d’échanger sur les contours d’une vision stratégique du développement du secteur minier en Guinée, mais aussi d’amorcer un dialogue entre les différentes parties prenantes afin d’identifier les principales questions liées au développement responsable et dégager des pistes de solution.

 Actuellement, l’exploitation minière de la Guinée représente environ 13 % du PIB, 20 % des recettes publiques et 80 % des recettes d’exportation. Depuis 2011, la Guinée, à travers le Ministère des Mines et de la Géologie, a réinventé son modèle de développement afin que la valorisation de ses ressources naturelles serve à répondre aux aspirations de sa population. Les nombreuses réformes déjà engagées dans ce sens ont notamment conduit à l’adoption d’un nouveau code minier et au renforcement de la transparence dans la gestion secteur. Il s’agit maintenant d’accélérer ces réformes, de concert avec l’ensemble des acteurs, en vue de dégager une vision partagée du développement du secteur, d’où la tenue de cette table ronde nationale.

Le Gouvernement guinéen entend se baser sur l’approche structurée développée par le Forum Economique Mondial (WEF, en anglais). Cette approche repose sur un outil collaboratif pour la gestion de la valeur dans le secteur minier qui prend en compte sept dimensions présentant un potentiel de création de profit dans le secteur minier, à savoir :

1.    la fiscalité ;

2.    l’emploi et les qualifications ;

3.    l’environnement et la biodiversité  ;

4.    les conditions socioculturelles;

5.    les filières d’approvisionnement ;

6.    la filière de transformation à valeur ajoutée et les activités en aval;

7.    les infrastructures.

Des aspects qui seront enrichis par la présente table ronde qui devra prendre en compte la diversification de l’économie nationale avec le développement d’autres secteurs à partir de l’écosystème mis en place par l’exploitation minière.

 C’est pourquoi, Séraphine Wakana, Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies et représentante du PNUD en Guinée, dira que dans les prochaines décennies, le secteur minier sera amené à prendre une place toujours plus importante, dans les enjeux du développement, tant au niveau du continent africain qu’en Guinée. Poursuivant, Séraphine Wakana a affirmé que cette table ronde nationale sur l’initiative pour un développement minier s’inscrit en droite ligne avec la vison minière africaine, qui a placé au centre de son action l’importance de renforcer les capacités des États africains à élaborer et réaliser par eux-mêmes leurs priorités de développement pour mieux s’acquitter de leurs responsabilités sociales et économiques.

 Pour le Ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, il s’agit de dégager les principes directeurs pour une vison partagée du développement du secteur minier à partir d’une compréhension commune des contraintes et des opportunités en identifiant les compromis acceptables qui va permettre une optimisation des bénéfices pour tous. Plus loin, Abdoulaye Magassouba dira que la présente table ronde devra permettre de poser les bases d’un plan stratégique national pour le secteur des mines et instituer un groupe de travail pour mettre en œuvre les résultats de l’initiative pour un développement minier responsable et institutionnaliser une plateforme de dialogue réunissant toutes les parties impliquées.

 Pour terminer, le Président Alpha Condé a, d’entrée de jeu, martelé que malgré les nombreux progrès réalisés dans le secteur des mines depuis 2011, il faut mettre l’accent sur les insuffisances du secteur. Cette table ronde  participera à les définir et à proposer des solutions pérennes et concrètes.

Source: Cellule de Communication du Gouvernement