Selon des statistiques fournis par le Ministre du Budget Mohamed Lamine Doumbouyah, l’Etat a engagé rien que pour les travaux d’urgences sur les routes plus de 200 milliards de GNF cette année. Ce, sans compter les autres travaux routiers à travers tout le pays.

Justement le Ministre du Budget et celle de l’Economie et des Finances étaient sur les chantiers routiers le week-end dernier pour apprécier l’état d’avancement des travaux en compagnie de la Ministre des Travaux Publics, Oumou Camara.

Les deux Ministres en charge du secteur économique du pays  étaient allés sur le terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux dont les financements sont estimés à plus de 70%.

Seulement voilà, ce n’est pas du tout la Ministre Oumou Camara qui a choisi les entreprises et sociétés chargées d’exécuter les travaux. L’administration générale des grands projets logée à la présidence et  sous la tutelle du président Alpha Condé est seul habilité à donner des marchés publics. A propos, la Ministre Oumou Camara pendant sa tournée dans le pays profond a toujours émis de sérieux  doutes sur les travaux réalisés par les entreprises et sociétés choisies par la présidence de la république. Elle a,  à plusieurs reprises menacé de retirer les marchés aux sociétés et entreprises qui ne seraient pas à la hauteur : la qualité n’est pas du tout au rendez-vous sur les routes qui sont actuellement en chantiers. Mais malgré tout, ces sociétés et entreprises continuent de réaliser les travaux sur le terrain avec tout ce que cela comporte comme risque pour le réseau routier guinéen. Elle est certes Ministre des Travaux Publics, mais elle n’a aucun contrôle sur les sociétés et entreprises qu’elle est pourtant chargée de contrôler.

Secret de polichinelle, les grandes pluies avancent  à grand pas et le plus souvent en Guinée, les routes  réalisées à l’approche des grandes pluies n’ont pas trois mois de vie et pour cause. Les travaux sont confiés à des amis, copains, coquins, parents, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Conséquence, les routes fournies aux contribuables guinéens ne répondent à aucune norme encore moins aux standards internationaux. Bien que la réalisation de ces routes ait coûté des  centaines de milliards de GNF aux contribuables guinéens. Chaque année, on reprend le bitumage des routes  pour décaisser de nouveau, des centaines de milliards de GNF.

Peut être que le président Alpha Condé n’est pas au courant des agissements des cadres véreux qui attribuent des marchés de gré à gré. Qui sait ?

Ousmane Cissé