Le secrétaire général de l’USTG, sigle de l’union syndical des travailleurs de Guinée, Louis M’bemba Soumah entouré de certains syndicalistes a lu une déclaration mercredi 10 janvier à la télévision nationale. La dite déclaration datait du 9 janvier 2018. Dans cette déclaration, il est reproché principalement à quatre syndicalistes dont Aboubacar Soumah et Abdoulaye Portos Diallo de mener des activités subversives ; réunion clandestine, rédaction de correspondances adressées aux enseignants, signature de document, organisation de formation, excusez du peu la liste des griefs formulées contre les syndicalistes est longue.
Partant de ces faits, l’union syndical des travailleurs de Guinée à la quelle le SLEECG, syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée est affiliée a exclu les quatre syndicats de ses rang dont Aboubacar Soumah et Abdoulaye Portos Diallo.
La déclaration a été signée par Louis M’bemba Soumah et Sy Savané.
A propos, des questions demeurent même si le gouvernement parle de la cuisine intérieure des syndicalistes en ce qui concerne l’exclusion des quatre meneurs de la grève du mois de novembre. Pourquoi la déclaration a été rendue publique le 10 janvier alors que la rédaction date du 9 janvier ? Pourquoi c’est la télévision nationale seulement qui a eu accès au scoop alors que le pays compte au moins 57 radios privées et une dizaine de télévision ? Sans compter des journaux et une centaine de sites d’informations générales.
A ces questions et à biens d’autres, il faut dire que c’est un secret de polichinelle. La télévision nationale, bien que ce soit le contribuable guinéen qui met la main à la poche, défend la cause et les réactions de l’Etat.
L’autre réponse à ces nombreuses questions, c’est que Sy Savané et Louis M’bemba Soumah, sont considérés comme des syndicalistes bleus à la solde de la poche de l’Etat.
Actuellement dans le mouvement syndical du pays, Aboubacar Soumah et ses compagnons d’infortune reste les seuls repères des enseignants à la base.
D’où cette question, que va-t-il se passer avec cette politique politicienne du président Alpha Condé qui cause plus de problèmes à la Guinée qu’elle n’en résout. Et si Aboubacar Soumah et ses compagnons mettaient leur menace à exécution le 1er février comme promis ?
Le pire est à éviter et le gouvernement à l’obligation d’honorer ses engagements.
En tout état de cause, les manifestations liées au manque de courant dans les foyers et la grève des enseignants ne constitueront pas de bons signes pour le pays. Qu’on se le tienne donc pour dit.
Mohamed Soumah