Dans l’Antiquité grecque le Peuple s’appelait Démos. La gestion des affaires de Démos revenait au conseil des anciens, la haute noblesse. C’est au cinquième siècle avant notre ère que le Démos de la commune d’Athènes s’est révolté contre les abus du conseil appelé aristocratie pour prendre en main la gestion de ses propres affaires. D’où le concept « Démocratie ». Il convient de souligner que la Démocratie a difficilement évolué dans le temps et à travers les nations du monde. Les anciens de l’Italie ayant inventé le concept « République » la Démocratie avait fini par trouver le chemin malgré la voracité des puissances coloniales à travers le monde, car il faut rappeler, la propension à la domination relève de l’essence humaine.
En Guinée, dès la création de la section Guinéenne du RDA en 1947, les pères fondateurs de ce parti avaient deux (2) objectifs fondamentaux à accomplir, à savoir l’émancipation du Peuple et sa responsabilisation dans la gestion de ses affaires. C’est ainsi que dès son accession au pouvoir en 1957 après l’élection des conseillers territoriaux le 31 Mars, le PDG-RDA avec à sa tête Ahmed Sékou Touré a pris la décision historique de supprimer la chefferie de canton, l’élément de base du pouvoir colonial français institué en 1921 après l’élimination des résistants. C’était assurément le début de la responsabilisation du Peuple dans la gestion de ses propres affaires. L’indépendance acquise le 2 Octobre 1958, cette action n’avait fait que s’amplifier sur toute l’étendue du territoire national.
Après l’adoption de la première constitution nationale le 10 Novembre 1958 par l’Assemblée Nationale souveraine, le PDG-RDA, à travers son Gouvernement, a proclamé la Démocratie nationale. Que voilà une décision qui avait suscité des interrogations sur la nature du régime dont la Guinée voulait se doter. Les marxistes ont crié au scandale en brandissant le caractère sans classe d’un régime qui se veut révolutionnaire. Mais ces idéologues ne réalisaient pas que la révolution Guinéenne ne partait pas d’une insurrection des classes exploitées par une bourgeoisie industrielle soucieuse de l’accumulation du capital. Le Peuple de Guinée tout entier était soumis à une seule réalité : le fait colonial.
Libéré de ce carcan, il était pour lui une nécessité de se rassembler et de s’organiser dans un Parti unique pour faire face à un défi majeur : La guerre d’indépendance déclarée contre lui au lendemain du 2 Octobre 1958 par le colonisateur. Il est important de souligner ici les avantages incontestables de ce rassemblement ou vote du 28 Septembre 1958 et de sa Victoire du 22 Novembre 1970 contre les agresseurs impérialo-portugaises. Agression gérée par les organisations africaines et de l’ONU. Quand les pires ennemis du Président Ahmed Sékou Touré parlent de dictature, de despotisme, ils ne réalisent pas que les faits historiques de la Guinée démentent ces accusations face aux résultats des activités du PDG-RDA pendant un quart de siècle de pouvoir.
Comme il s’agit aujourd’hui de la Démocratie, il est indéniable qu’elle avait effectivement existé en Guinée. Les femmes, les jeunes et les travailleurs salariés le savent très bien. Il est important de constater l’égalité de l’homme et de la femme au temps du PDG-RDA de Hadja Mafory Bangoura. Quant à Jeanne Martin Cissé, c’est l’Afrique qui la glorifie dans la Panafricaine des femmes et le conseil de Sécurité des Nations Unies comme la seule femme Présidente de L’institution depuis sa création. Sans oublier Hadja Mariama Sow la dernière présidente du comité national des femmes de Guinée.
Que dire de la JRDA en Guinée avec l’organisation des Festivals Nationaux et Africains et le Hafia Football Club triple champion d’Afrique en 1977. N’oublions pas les travailleurs salariés dans leur Syndicat unifié la CNTG. Si les femmes et la JRDA avaient brillamment géré leur domaine en Afrique, la CNTG avait non seulement la maitrise de la gestion du ravitaillement des travailleurs en Guinée, elle avait aussi la responsabilité du Syndicalisme Africain. L’OUSA Lansiné Cissé et Abdoulaye Lélouma Diallo le savent mieux que moi. Démocratie, où vas-tu ? Notre ardent souhait est ton retour en Guinée le 4 Février 2018. Parce qu’en fait, ta devise est et continue d’être : « le Gouvernement du Peuple par le Peuple et pour le Peuple ».
El Hadj Momo Bangoura
Président d’Honneur du PDG-RDA