Pourquoi le gouvernement ne veut pas négocier avec Aboubacar Soumah pour l’application des accords signés ? On en sait un peu plus à présent sur la question.
Dans le cadre de ses relations avec les institutions de Breton Woods (Fonds Monétaire International et la banque Mondiale), le gouvernement guinéen avait pris des engagements pour améliorer les équilibres macroéconomiques du pays d’ici à 2018. Mais selon nos informations proches d’un syndicaliste, les caisses de l’Etat sont vides et les Ministres en charge des régies financières de l’Etat estiment que l’augmentation des salaires des enseignants entraînera des problèmes au niveau de tous les fonctionnaires. L’augmentation des salaires de tous les fonctionnaires (NDLR : plus de 100 000 agents) qui émargent à la fonction publique ne permettra pas à la Guinée d’honorer ses engagements auprès du Fonds Monétaire International et de la banque Mondiale. D’où le refus de respecter les accords pourtant passés et signés entre l’Etat et les syndicats. C’est ce qui explique les propos haineux tenus par le porte-parole Damantang Camara à l’encontre de Aboubacar Soumah et par certains commis de l’Etat.
Face à cet argument, le syndicaliste qui s’est confié à Guineelive affirme que Aboubacar Soumah a estimé pour sa part, que le fait que les caisses de l’Etat soit vide n’est rien d’autres que la mal gouvernance et la corruption qui gangrène l’administration.
Par conséquent, les « pauvres enseignants », selon les propos de Aboubacar Soumah, rapportés par notre interlocuteur ne peuvent pas payés les frais de la mal gouvernance pour l’Etat. D’où la détermination de Soumah pour pousser le régime à respecter les accords passés avec le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
Aux dernières nouvelles, les institutions de Bretton Woods (Fonds Monétaire International et la banque Mondiale) qui devraient en principe venir à Conakry début 2018 pour l’évaluation des performances de l’économie guinéenne ne sont pas venues. La mission est sans cesse reportée.
En clair, le résultat dans l’assainissement du cadre macroéconomique de la Guinée n’est pas au rendez-vous.
Parole du syndicat : « les caisses de la banque centrale sont vides ». Il a expliqué cet état de fait par les nombreux voyages du président Alpha Condé à travers le monde. La corruption qui gangrène l’administration et le gouvernement pléthorique, globalement incompétent qui compte plus de 30 Ministres, sont entre autre problèmes évoqués. Sans compter des postes et autres structures parallèles créés pour alourdir le Budget de l’Etat.
Comme pour dire que les réformes engagées n’ont pas atteints des résultats escomptés.
Mohamed Soumah