Alpha Condé promet de construire des usines pour l’alimentation des bœufs, moutons, chèvres, poulets, poissons mais aussi des porcs
La presse privée a été tenue à l’écart de la célébration de la journée nationale du paysan qui a eu pour cadre cette année, la capitale de la Guinée forestière, Nzérékoré. Toutefois, la télévision nationale qui était au cœur de l’événement continue de diffuser les temps forts de la rencontre.
A propos, il faut dire que le chef de l’Etat guinéen qui a présidé la rencontre avec les membres du gouvernement n’a pas dérogé à la règle en termes de promesses.
Habile dans cet art, le président Alpha Condé après plusieurs annonces, notamment sur la construction des unités industrielles pour la transformation sur place en Guinée de la mangue, la banane, la pomme de terre, la tomate, excusez du peu la liste est longue, n’a pas perdu à Nzérékoré la rhétorique de tenir des promesses.
Devant une foule compacte mobilisée pour la circonstance avec les moyens de l’Etat selon les mauvaises langues, le chef de l’Etat guinéen en arrangeur de foule a de nouveau tenu des promesses en ces termes : « Dans un proche avenir, nous allons avoir trois unités industrielles pour l’alimentation des bœufs, des moutons, des chèvres, des poulets, du poisson mais aussi des porcs ».
Parlant du porc, Alpha Condé a estimé que même si la Guinée est en grande majorité musulmane, mais qu’il y’a tout de même des gens qui mangent le porc. Ce qui a fait éclaté de rire le Haut Représentant du chef de l’Etat, ci-devant de l’UFR, Président de l’Union des Forces Républicaines Sidya Touré qui était aux cotés du président Alpha Condé à la cérémonie.
Puisqu’il n y a pas de riz sans sauce, le président Alpha Condé a aussi parlé de l’élevage en ces termes : « nos bœufs sont très maigres. 200 kg, 150 kg. Dans deux jours je serai à Famoelah ; NDLR : une localité située dans la préfecture de Beyla, parce que nous allons transformer la ferme de Famoelah pour que l’État commence l’insémination maintenant. Le veau qui va naître au lieu de peser 200 kg, va peser 500 kg », a promis fermement le chef de l’Etat aux populations de la région forestière.
Seulement voilà, selon de nombreux observateurs, entre les discours du président Alpha Condé et la réalité sur le terrain, il y a toujours une distance océanique.
Pour preuve, les unités de transformation industrielles promises par le président Alpha Condé par le passé, notamment au Fouta Djallon et en haute Guinée pour la transformation de la mangue, la banane, la pomme de terre, la tomate, oignon, le coton, les fermes modernes, excusez du peu la liste est longue tardent encore à voir le jour. Il en est de même que les poses de premières prières du centre directionnel de Koloma pour transférer les départements ministériels et services centraux, la construction des logements sociaux, le réseau ferroviaire Conakry-Kankan-Bamako-Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, la construction d’une usine de montage et de construction de voiture en Guinée, pour ne citer que ces promesses parmi tant d’autres qui ne sont pas encore visibles sur le terrain.
La question qui taraude désormais la tête des habitants de la Guinée forestière selon un ressortissant de Nzérékoré est de savoir à quand la réalisation de ces trois unités industrielles pour l’alimentation des bœufs, des moutons, des chèvres, des poulets, du poisson mais aussi des porcs.
Ousmane Cissé