Si leurs votes ont été enregistrés en faveur de United 2026, les deux pays affirment avoir voté pour le Maroc.
- FOOTBALL – Après le tollé, la FIFA sort de son silence pour commenter l’affaire dans laquelle la Guinée et le Liban affirment ne pas avoir voté pour United 2026. C’est pourtant non pas pour le Maroc mais bien pour la candidature nord-américaine que leurs votes ont été comptabilisés le 13 juin dernier, pour annoncer le pays élu pour organiser le Mondial 2026, une annonce orchestrée en marge du 68e Congrès de la FIFA.
Dans une déclaration au HuffPost Maroc, la FIFA indique qu’“il n’y a absolument aucun élément qui indiquerait une défaillance du système”. Droite dans ses bottes, la FIFA persiste et signe en rappelant que la liste des votes individuels est disponible sur son site, et précise par ailleurs à notre rédaction n’avoir “reçu aucune réclamation concernant la procédure de vote”.
Le discours guinéen…
C’est en effet vers le système de vote électronique que les accusations de la Guinée se sont portées. “Les causes de cette malheureuse situation sont certainement à rechercher au niveau du système de vote électronique instauré pour la première fois par la FIFA”, indiquait ainsi dès le 13 juin un communiqué émanant de la Fédération Guinéenne de Football et relayé par plusieurs médias. “Qu’il soit donc clair pour chacun et tous, le candidat de la Guinée était bel et bien le Royaume du Maroc”, poursuivait la même source.
Le discours était même plus enflammé dans la bouche du président de la Fédération guinéenne de football, Mamadou Antonio Souaré. “Je ne peux pas être ambassadeur pour la campagne du Maroc et voter pour les autres. C’est la terre et le ciel, ça! Ce n’est pas vrai… Il faut rétablir la vérité”, a-t-il martelé dans une déclaration accordée depuis la Russie à Cis Radio.
Pourtant, au lendemain du vote, la fédération guinéenne se fendra d’un second communiqué, le 14 juin, avec un discours bien plus mesuré à l’endroit de la FIFA. Tout en rappelant que le président de la Fédération avait apporté son soutien au Maroc “en menant notamment campagne pour cette candidature auprès de certaines associations des mois durant avant le vote du 13 juin”, le département communication de l’institution précise quelques lignes plus loin que “la Fédération Guinéenne de Football n’a jamais mis en doute le fonctionnement, les structures, les organes de la FIFA. À ce titre, elle a et continuera de respecter toutes les décisions issues de cette instance internationale.”
Il n’en reste pas moins qu’à Conakry, dérouté par le vote de la Fédération accordé au trio Canada-États-Unis-Mexique, le gouvernement guinéen a regretté cette confusion, soulignant son attachement au Maroc et rejetant l’idée même de soutenir une autre candidature. “Le gouvernement se souvient de l’assistance inestimable du Maroc lors de la douloureuse épidémie à virus Ebola et ne saurait privilégier un autre pays au détriment d’un membre de l’Union Africaine”, précisait ainsi une note diffusée à l’issue du Conseil des ministres, le 14 juin.
… et le discours libanais
Du côté du pays du Cèdre, la situation n’est pas moins lipide. Si le secrétaire général de la fédération locale, Jihad El Chohof Abou Firass, a assuré au média spécialisé Football Lebanon avoir voté pour le Maroc, ajoutant “il y a quelque chose qui cloche” pour dénoncer les résultats annoncés par la FIFA, le ministère des Sports a exprimé son étonnement à la suite de ce vote et demandé des explications à sa Fédération.
Le ministère des Sports libanais avait pourtant envoyé un courrier à la Lebanese Football Association, la fédération de football libanaise, pour lui demander de soutenir le dossier marocain dans la course à l’organisation du Mondial 2026. Une demande adressée suite à une requête formulée en mars dernier par l’ambassade marocaine du Liban pour obtenir le soutien du pays du Cèdre, et que le ministère avait choisi d’honorer au regard des liens d’amitié entre les deux pays. La consigne n’ayant pas été respectée cette semaine, une réunion est prévue le mardi 19 juin afin que la Fédération libanaise puisse fournir des explications sur le vote du 13 juin.
Source : Huffpot