Les travaux du Forum National des Etats Généraux des droits de l’Homme ont démarré ce mercredi 20 juin 2018 dans un réceptif hôtelier de Conakry. Organisé dans l’optique d’élaboration de la politique nationale de promotion et de protection des Droits de l’Homme en Guinée a connu la présence de plusieurs personnalités notamment la représentante du système des Nation-Unies en Guinée, Séraphine Wakana, la représentante de l’Union Européenne, des membres du gouvernement, des représentants des institutions nationales et internationales et des responsables des ONG de défense des droits de l’Homme.
Devant des invités, le ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby a dit que ce Forum National des Etats Généraux des Droits de l’Homme conduira ensemble à déterminer ce que doit être la lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’homme ainsi que son plan d’action. « La tenue de ce Forum coïncide avec la célébration cette année du 70ième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune. Nous sommes tous égaux, quel que soit notre race, notre couleur de peau, notre sexe, notre langue, notre religion, notre opinion politique ou toute autre opinion, notre origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou toute autre situation. Ne l’oublions jamais, nous nous devons d’en être convaincus ».
Poursuivant son intervention, il a dit : « Je dois aussi vous dire que c’est avec un immense soulagement que je vois aujourd’hui s’ouvrir ce Forum qui représente la dernière étape d’un long, difficile et complexe processus, les Etats Généraux des Droits de l’Homme, qui a débuté en 2014 et qui nous a tenu, les uns et les autres, au bout de nos énergies , de nos passions et de nos engagements jusqu’à présent ».
A en croire le ministre Gassama Diaby, la question des droits de l’homme, reste une préoccupation majeure pour nos concitoyens et un enjeu fondamental pour l’avènement d’une nation guinéenne démocratique, juste et prospère.
« Notre pays fait face à un défi inédit, comme la plus part des États postcoloniaux. Construire un État effectif jouissant de la totalité de sa légitimité et exerçant efficacement son autorité protectrice, rassurante et morale, tout en garantissant l’émergence d’un système démocratique viable.
Pour y arriver, il nous faut d’une part dissocier la part politique de l’Etat de sa dimension administrative et technique.
D’autre part, veiller à ce que la part administrative de l’Etat ne soit pas submergée par des logiques politiques partisanes…,au risque de compromettre sérieusement les vocations et les dynamiques de développement et de rationalité institutionnelle durable ».
Tout en félicitant le gouvernement guinéen pour l’organisation de ce Forum, la représentante du système des nations unies, Séraphine Wakana mentionne : « ce rendez-vous constitue un jalon d’une importance capitale en ce qui ouvre aux fils et filles de la Guinée une ère de jouissance de ses droits de l’homme d’une façon ordonnée et systématisée au tour des priorités que les présentes assises traceront les principes de concertations et de participations privilégiés pour aboutir à cette étape témoigne l’attachement aux valeurs universelles partagées et assurent que ce forum sortiront des recommandations d’actions pertinentes pour la mise en place d’une politique nationale de promotion, de protection des droits de tous sans négliger ni laisser personne derrière ».
Faudrait-il aussi rappeler que ces assisses cadrent parfaitement avec les obligations de la république de Guinée pour la ratification de plusieurs instruments internationaux relatifs au droit de l’Homme. « Il me souviens que lors du dernier passage de la Guinée à l’examen périodique universel le 20 janvier 2015, la délégation de votre pays avait pris l’engagement d’organiser les Etats généraux des droits de l’homme pour faire le point sur les principaux problèmes sur les plans aussi bien politiques, économiques, civils et socioculturels ».
Avant de terminer, elle a donné l’assurance du système des nations-unies à accompagner la Guinée dans le cadre de promotion et la protection des droits de l’homme.
Au nom du chef de l’Etat, le ministre d’Etat, ministre de la justice, Me Cheick Sako a félicité le ministère de la citoyenneté et ses partenaires pour la tenue de ce forum. Selon lui, depuis l’avènement du président Alpha Condé à la magistrature suprême de la Guinée, il a mis la promotion et la protection des droits de l’homme au cœur de ses préoccupations. « Après son élection en 2010, il a (ndlr Alpha Condé) crée un ministère des droits de l’homme et des libertés publiques. Cela a fait beaucoup d’appréciations et de critiques tant en Guinée qu’a l’étranger. Mais les institutions en charge des droits de l’homme ont compris que c’est une nouvelle qui s’ouvre pour la Guinée dans le cadre de la promotion et du respect des droits de l’Homme », a-t-il mentionné.
Selon le patron du département en charge de la justice, la troisième république a posé beaucoup d’actes allant dans le sens de la promotion et la protection des droits de l’homme en Guinée. C’est pourquoi le chef de l’Etat et son gouvernement ont ratifié plusieurs traités et conventions relatifs aux droits de l’homme.
Avant conclure ses propos, Me Cheick Sako a promis que le gouvernement de la troisieme république ne ménagera aucun effort pour la promotion et la protection des droits de l’homme.
Daouda Yansané
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