A l’image de son président, le Ministre guinéen de la Justice maître Cheick Sakho est très prolixe en promesses, surtout pour la tenue du procès des massacres du stade du 28 septembre à la date du même nom en 2009.
Au mois d’octobre dernier, le garde des Sceaux a dévoilé le coût total du procès, qui sera financé selon l’ancien avocat au barreau de Montpellier à hauteur de 77% par l’Etat guinéen.
Me Sackho avait notamment déclaré lors d’une conférence de presse ce qui suit : « Le budget prévisionnel, élaboré et chiffré, est de 78 milliards 87 millions 711 600 GNF. Ce qui fait près de 8 millions d’euros. La part de l’Etat, le BND (Budget national de développement, 60, 25 milliards GNF, soit 77% ». le reste sera payé par des partenaires comme l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Soit 17% par les européens et l’Union européenne à hauteur de 5,8% ».
Seulement voilà, entre les déclarations du Ministre et la réalité du Budget, il y a une distance océanique. Lors de son passage à l’Assemblée nationale, il n’a obtenu que 20 milliards.
A propos, il est difficile de dire que c’est la volonté politique qui manque. La seule certitude, c’est que le comité mis sur pied pour préparer techniquement et matériellement le procès ne se réuni plus. Signe que les préparatifs sont au point mort.
Pour le dire en un mot comme en mille, le général Sékouba Konaté et le capitaine Moussa Dadis Camara, accusés dans cette affaire ont encore de beaux jours devant eux dans leur exil doré. Peut être jusqu’au départ du président Alpha Condé du pouvoir. On ne sait jamais dans ce pays.
Alkhaly Condé