Le moins que l’ont puisse dire, les autorités guinéennes ont une dent contre la presse qui constitue un élément indispensable pour la démocratie en ce 21ème siècle.
Pour preuve, ces derniers temps, des journalistes guinéens font l’objet d’interpellation, harcèlement et de menaces de la part des autorités en place. Et pour imposer sa pression sur des journalistes, le paiement de la subvention accordée à la presse pour l’exercice 2018 est bloqué par le président Alpha Condé et nous apprenons qu’il est renvoyé aux calendes grecques.
Ce vendredi 21 décembre 2018, Moussa Ibn Conté, le président de l’Association des Éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) a intervenu dans une radio privée de la place.
Selon le patron de l’AGEPI, « La subvention est un droit constitutionnel et non de l’aumône. La loi qui autorité le paiement de la subvention. Nous les associations de presse avions mené beaucoup de démarche auprès des autorités pour le paiement de la subvention. Les autorités émises leur volonté et c’est à la dernière minute que nous avions constaté la mauvaise foi et qu’ils sont dans une situation de mensonge »
Et d’ajouter, il a dit : « la subvention n’est pas de l’aumône, c’est prévue par l’alinéa 2 de l’article 12 de la loi L003 portant création, organisation et fonctionnement de la haute autorité de la communication. Ce qui veut dire nous avons le droit de réclamer. Ce qui est grave, la maison des journalistes de Guinée sise à Coléah va être fermé. Nous en appelons à la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la presse à la maison des journalistes ».
Il faut noter que la Guinée est le seul au monde avec son régime Alpha Condé ou le paiement de la subvention est un combat à mener. Les régimes qui se sont succédés n’ont jamais joué avec cette subvention des medias.
Alkhaly Condé