Le moins que l’on puisse dire, c’est que la page de l’ancien Président du Mali, Ibrahima Boubacar Kéita a été tournée par la CEDEAO. La junte militaire a posé ses conditions : « La junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’Etat malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’Etat. Le gouvernement sera aussi majoritairement composé de militaires », », a indiqué à l’AFP une source au sein de la délégation ouest-africaine à Bamako.

Ce que les missionnaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest n’ont pas accepté pour le moment.

La mission de la CEDEAO qui séjourne à Bamako s’est rendue à l’évidence. La mission conduite par l’ancien Président du Nigéria, Goodluck  Johnattan, selon nos informations a demandé à la junte  de laisser Ibrahima Boubacar Kéita quitter Bamako pour un autre pays de la sous-région. La junte est plutôt favorable  pour le  maintien de l’ancien President Ibrahima Boubacar Kéita à son domicile privé de Bamako où il doit rester au cas où la justice malienne  aura besoin de lui.

A propos, les Présidents Alpha Condé et Alhassane Dramane Ouattara, qui juraient sur une intervention militaire au Mali pour déloger les militaires putschistes et installer le président IBK au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat, l’auront  donc appris à leurs dépens.

Selon nos informations, les points de blocage sont nombreux entre la mission de bons offices de la CEDEAO et les militaires. Et ce lundi 24 Août 2020, les discusions se poursuivront entre les militaires et la mission de la CEDEAO.

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Mohamed SOUMAH