La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest avec la quinzaine de chefs d’Etat avait sortie ses muscles face aux militaires maliens. Pour parler du respect de l’ordre constitutionnel, de la démocratie et de la bonne gouvernance.

En réalité, pour sauver le fauteuil du Président Ibrahima Boubacar Kéita, la CEDEAO avait exigé le retour de celui-ci au pouvoir, pour terminer son mandat.

A ce niveau, l’organisation sous-régionale a perdu son combat contre les militaires de Katy.

La CEDEAO s’est fixé un autre objectif, celui de mettre à la tête de la transition malienne, un Président  et un Premier Ministre civil. Là, également, le syndicat des chefs d’Etats de la CEDEAO a échoué lamentablement. Les militaires regroupé au sein du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) ont porté leur choix sur l’un des leurs, quoi que retraité, en la personne de Colonel major, Bah N’Daw, militaire à la retraite et ancien ministre de la Défense nationale du Mali pour diriger la transition, prévue pour 18 mois.  Il est secondé par le colonel Assimi Goïta, chef de la junte qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta.

Il ne reste plus que la nomination du Premier Ministre et les autres membres du gouvernement. Comme pour dire que les menaces et intimidations de la CEDEAO, n’auront servies à rien.

Histoire de dire que c’est  le Président Bissau-guinéen, Umarrou Cissoko Emballo qui avait raison, quand il a demandé à ses pairs de la CEDEAO de « balayer d’abord devant leurs propres portes » avant d’aller balayer ailleurs.  La CEDEAO doit aussi condamner les modifications constitutionnelles et les Présidences à vie pour mourir au pouvoir, a-t-il asséné au syndicat des chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine, lors d’une rencontre virtuelle sur la crise malienne.

En tout état de cause, un bon conseil doublé de mauvais exemples, vaut mieux le silence.

Mohamed Soumah