En Assemblée générale de son parti, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a dénoncé l’état des routes et la « misère » dans laquelle se trouvent les guinéens. Le principal opposant au régime du Président Alpha Condé n’a pas oublié la présidentielle de 2010: « Tous les flux financiers qu’on a eus depuis l’indépendance jusqu’à 2010 ne peuvent pas atteindre ce que le pouvoir actuel a eu dans l’exportation de la bauxite, l’aide internationale… parce qu’on a considéré qu’Alpha était le premier président démocratiquement élu.  On n’en a pas eu encore, parce qu’il n’était pas élu en 2010. C’est par la ruse et la violence qu’on lui a donné le pouvoir. Les artisans de cette fraude aujourd’hui, les langues se sont déliées. Vous avez écouté Kiridi. Vous avez écouté les jeunes tout à l’heure. C’est par la ruse et la fraude qu’il a été proclamé vainqueur. C’est parce que nous sommes attachés à la vie de nos compatriotes, c’est parce que nous sommes attachés à la paix que nous avions accepté ce hold-up d’une autre nature, parce que le refus par l’UFDG d’accepter le verdict prononcé par la Cour suprême, reviendrait à s’engager dans la rue. Et des milliers de Guinéens risquaient de perdre la vie. Nous lui avons fait cadeau, premier mandat, deuxième mandat.  Maintenant, il faut qu’on soit d’accord sur une chose. Nous voulons être à Sékhoutouréya. Alpha, parlant de ces élections, parle déjà de guerre. Il faut qu’on s’y prépare. C’est lui qui a dit que cette élection, s’il veut la guerre, s’il veut voler notre victoire… Nous nous battrons pour gagner notre victoire et lorsque nous gagnerons, s’il essaie de voler, s’il veut la guerre, il l’aura. »