La Cour Constitutionnelle ivoirienne a rendu lundi son arrêt définitif sur la présidentielle du mois dernier. C’est sans surprise qu’elle a déclaré le Président Alhassane  Dramane Ouattara vainqueur en confirmant les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante. Mais le père de la Nation ivoirienne, feu Félix Houphouet Boigny disait que  « la paix n’est pas un vin mot, mais un comportement ». Un philosophe  soutenait également que « la paix nourrit et le trouble consume ».

Le Président ivoirien s’est donc rendu à l’évidence que la Côte d’Ivoire est un bien commun. Il a certes gagné le combat du troisième mandat, mais pas la guerre du troisième mandat, puisque chaque jour des ivoiriens meurent et contrairement à certains Présidents qui ont tordu la main à la démocratie avec des dizaines de morts à la clef, Ouattara  aura compris que ça ne sert à rien d’insulter ses compatriotes, de lancer une chasse aux sorcières ou de lancer des invectives. C’est pourquoi, il a réaffirmé sa disponibilité pour un dialogue sincère et constructif avec l’opposition. « Je demande à tous nos concitoyens dans un élan d’apaisement des esprits et des cœurs d’œuvrer pour renforcer la paix. Je vous invite au pardon mutuel et à la tolérance pour continuer de vivre ensemble dans la paix. Avant d’exprimé sa compassion aux personnes décédées lors des violences électorales. Ce qui n’a jamais été le cas dans d’autres pays qui ont entrepris le tripatouillage constitutionnel instaurer une gestion clanique et mourir au pouvoir. Il a enfin notamment cité l’ancien Président Henri Konan Bédié à une rencontre dans les tout prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance, fin de citation.

Avec cette annonce, il ne sera pas exagérer de dire que Ouattara a fait un petit pas, mais un pas quand même. Contrairement à d’autres qui se sont engouffrés dans une posture guerrière, comme si le pays l’est appartenait seul.  A méditer absolument.

Ousmane CISSE