«La loi sur la liberté de la presse est une référence dans la sous-région. Le Sénégal n’en dispose pas, le Mali non plus. Ainsi que la Côte d’Ivoire. Le Reporter sans frontière me l’a confirmé lorsque je les ai reçu pour une séance de travail», a déclaré le ministre de l’Information et de la Communication Amara Somparé. Il était l’invité spécial de votre quotidien Guinéenews dans son émission interactive ‘’Sans Concession ‘’, diffusée sur sa page facebook. Lisez !

«La dépénalisation des délits de presse veut dire qu’on ne peut pas condamner un journaliste à une peine privative de liberté. Cela veut dire également qu’un journaliste, qui fait l’objet d’une plainte devant les tribunaux, à l’issue du procès, ne peut pas être condamné à un mois ou un an de prison. Il ne peut être condamné qu’à une sanction pécuniaire. En revanche, dans le cadre de la procédure d’enquête ou d’instruction qui relève de la justice, alors que nous sommes de l’exécutif, il peut être prononcé de la garde à vue ou des détentions provisoires qui font exception à la loi sur liberté de la presse.

Personnellement, je suis foncièrement opposé à l’incarcération des journalistes. Chaque fois que j’ai été confronté à l’incarcération des journalistes, je me suis toujours démené pour qu’on les fasse sortir, je suis même passé au journal télévisé de la RTG pour plaider la cause du journaliste Lansana Camara. En Conseil des ministres, on n’en a parlé, le président de la République, lui-même, s’en est offusqué en disant qu’on n’a pas besoin de le détenir provisoirement puisqu’il ne constitue pas un danger ou une menace pour la société. Mais on ne peut pas interférer dans le domaine judiciaire qui est indépendant. On ne peut qu’émettre des vœux pieux et des recommandations (…).

Je suis en train de travailler avec le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour que les acteurs publics privilégient les recours à la HAC plutôt que de porter plainte devant les juridictions. Par contre, je ne peux pas interdire à un citoyen qui se sent légitimement diffamé ou attaqué dans son honneur de porter plainte, La loi lui permet étant citoyen.

Je suis très heureux que les journalistes Amadou Diouldé Diallo et Sadjo Bah recouvrent leurs libertés.

Quand je venais d’arriver, la presse publique et celle privée se regardaient en chien de faïence, on ne parlait pas de la presse nationale en Guinée. Or, un journaliste de la RTG ou de la presse privée, reste journaliste. Je me suis dit qu’il est temps qu’on brise la glace, que les journalistes se retrouvent ensemble et qu’ils discutent entre eux, des problèmes qui assaillent la presse nationale.

L’accès à l’information publique était au départ porté par mon département. Ensuite, en commun accord, il a été décidé par les membres du gouvernement de faire en sorte que cette loi soit élargie et qu’elle soit portée par le ministère de la Fonction Publique (…)»

Source: guineenews