ENTRETIEN. Le chercheur en sciences politiques Oumar Totiya Barry décrypte les enjeux stratégiques de l’exploitation de bauxite, moteur de la croissance guinéenne.

C’est une zone grande comme la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, au nord-ouest de la Guinée, où toutes les grandes puissances se sont donné rendez-vous. La région de Boké, dont il paraît difficile d’indiquer le nombre d’habitants vu l’afflux continu de nouveaux arrivants depuis la ruée sur la bauxite de ces cinq dernières années, est un trésor minéral. La bauxite, donc, est utilisée pour fabriquer l’aluminium. Boké en regorge et la Chine, premier consommateur et producteur mondial d’aluminium, a fait de la Guinée un de ses fournisseurs privilégiés. Au point que le pays d’Alpha Condé s’est hissé au rang de 2e des producteurs mondiaux de bauxite en 2019 avec une production plus de 70 millions de tonnes, selon le rapport de la Banque mondiale sur les perspectives de marchés des produits de base.

Terrain de compétition pour l’accès aux ressources entre l’Est et l’Ouest durant la guerre froide, la région bauxitique de Boké est désormais courtisée par diverses puissances du monde multipolaire. Une quinzaine de sociétés minières sont en phase d’exploitation ou d’exploration. Leurs actionnaires sont américains, australiens, britanniques, canadiens, chinois, émiratis, français, indiens, russes, singapouriens… Des acteurs dont les stratégies et les pratiques sont aussi en concurrence, et auxquels s’intéresse Oumar Totiya Barry, doctorant en sciences politiques à l’université Lyon-2. L’occasion d’aborder avec lui l’histoire mouvementée et les enjeux géopolitiques de cette zone minière.

Le Point Afrique : Dès les années 1960, la compétition pour la bauxite de Guinée se joue entre les Américains et les Soviétiques. Quels sont alors leurs intérêts ?

Oumar Totiya Barry : Les deux grandes puissances mondiales poursuivaient les mêmes intérêts : s’approvisionner en matières premières pour les besoins de leurs usines dans l’aéronautique et l‘armement. L’aluminium était un composant essentiel dans ces deux industries cruciales en pleine guerre froide. Or la bauxite guinéenne était très appréciée pour sa teneur en alumine, son abondance, son accessibilité, puisqu’elle affleure presque et ne nécessite pas de creuser très profondément, et enfin, sa proximité avec la côte atlantique. Les États-Unis sont représentés dès 1963 dans la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG). Cette société est détenue à 49 % par l’État et à 51 % par la Harvey Aluminium of Delaware, dirigée par une famille proche du président Kennedy et des démocrates en général. Quant à l’URSS, elle est présente à travers l’Office des bauxites de Kindia (OBK), créée en 1969, et dont les premières exportations débutent en 1974. La bauxite devient donc centrale dans les relations interétatiques avec Moscou et Washington.

Les États-Unis ne rechignent-ils pas à négocier avec Sékou Touré, président de la première république présenté à l’envi comme un leader marxisant soutenu par l’URSS ?

En dépit des divergences idéologiques ou des violations des droits de l’homme perpétrées en Guinée sous la première république de Sékou Touré, les États-Unis ont maintenu leurs relations avec le régime en place. Et les financements débloqués sont faramineux. Entre la création de la CBG en 1963 et 1973, date des premières exportations de bauxite, 400 millions de dollars (environ 3 milliards de dollars aujourd’hui, NDLR) ont été mis sur la table, selon l’ancien directeur de la CBG devenu ministre des Mines, Ibrahima Soumah*. Une large part de cette manne provient de la Banque mondiale. Il s’agit à l’époque de son plus gros financement en Afrique subsaharienne, et cela, grâce à la garantie politique des États-Unis. Le gouvernement américain débloque de son côté 100 millions de dollars entre 1962 et 1968 – soit un quart du budget –, dont 25 millions de dollars de subvention non remboursable fournie par l’Agence d’aide américaine afin de former des cadres de l’Office d’aménagement de Boké (OFAB).

100 millions de dollars, à cette période, cela équivaut au cumul de l’aide américaine accordée à la Côte d’Ivoire et au Sénégal, des pays pourtant plus ouverts sur le plan politique. Au Congrès des États-Unis, certains élus républicains vont d’ailleurs s’interroger sur le bien-fondé de cette aide à un pays « communiste » alors qu’au même moment des soldats américains périssent au Vietnam.

Comme qualifier les relations entre Sékou Touré et les États-Unis à cette période ?

Les relations entre Sékou Touré et John F. Kennedy, président des États-Unis entre 1961 et 1963, étaient plutôt bonnes. Durant la crise des missiles, en 1962, Sékou Touré refusera d’ailleurs à l’URSS d’installer une base opérationnelle en Guinée. Car, au-delà de la bauxite, Moscou et Washington s’intéressaient aussi à la position stratégique de Conakry à des fins militaires. Il y a donc des marques de soutien aux États-Unis et on ne peut réduire la Guinée à un satellite de Moscou. D’autant que la relation avec l’URSS est parfois traversée par des tensions. Comme en novembre 1961, avec le « complot » des enseignants marxistes. Sékou Touré accuse Moscou d’avoir fomenté un coup d’État contre son régime. Il décidera ainsi en décembre 1961 d’expulser l’ambassadeur de l’URSS à Conakry, Daniel Solod, pour son implication supposée dans ce complot.

La relation diplomatique entre la Guinée et les États-Unis connaît aussi quelques soubresauts…

Cette relation s’est particulièrement détériorée en 1966 sur fond de crise guinéo-ghanéenne. Le 24 février 1966, un coup d’État contre Kwame Nkrumah, en déplacement en Chine, est perpétré au Ghana. Sékou Touré décide alors d’accueillir à Conakry le chef de l’État ghanéen déchu et lui propose, à titre honorifique, la coprésidence de la Guinée. Mais, le 29 octobre, une délégation guinéenne, composée de 19 personnes et conduite par le ministre des Affaires étrangères Lansana Beavogui, est arrêtée par les putschistes d’Accra, qui exigent, en contrepartie de leur libération, le retour au Ghana de Kwame Nkrumah. Sékou Touré va alors accuser les Américains d’être responsables de cette séquestration d’officiels guinéens. L’ambassadeur américain à Conakry Robinson MacIlvaine est placé sous résidence surveillée peu après sa prise de fonction – il sera même rappelé à Washington « pour consultation »**. Surtout, une soixantaine de Peace Corps sont expulsés et de violentes manifestations antiaméricaines éclatent devant l’ambassade des États-Unis de Conakry, qui est vandalisée. Les protestataires scandent des slogans anti-« Yankees ». Les États-Unis feront profil bas. L’ambassadeur américain MacIlvaine rejoint son poste le 12 décembre et le dialogue entre Conakry et Washington reprend. Les États-Unis maintiendront au final leur présence en Guinée… et dans la CBG.

Quelles étaient les relations entre l’État guinéen et ces exploitants de bauxite d’origine américaine et soviétique ?

Du côté américain, le partenariat prend la forme d’une joint-venture. La CBG est une société mixte dont l’État détient 49 % des parts. Pour les entreprises étrangères majoritaires dans le projet, avoir l’État dans le capital est une garantie contre une éventuelle nationalisation. Pour la Guinée, le projet permet le développement d’infrastructures minières (cité minière de Sangarédi, cité et port minéralier de Kamsar, chemin de fer). Elles sont construites par l’État et financées par un prêt de la Banque mondiale dont les remboursements prennent fin en 1992. L’État, propriétaire des infrastructures, les loue depuis à la CBG et à d’autres entreprises minières, ce qui lui assure 9 millions de dollars de revenus locatifs par an.

La relation entre l’État et l’Office de bauxites de Kindia fonctionne quant à elle sur un modèle de « troc », selon l’accord d’assistance technique soviético-guinéen signé le 27 novembre 1969. La bauxite est exportée vers l’URSS à partir de 1974 à un coût assez faible, et les bénéfices nets après déduction des charges d’exploitation servent à rembourser les dettes contractées par la Guinée. L’URSS a été son premier bailleur de fonds. Depuis le premier prêt de 140 millions de roubles accordé à la Guinée en novembre 1958, elle y exporte du carburant, des armes, des équipements… tout ce dont la Guinée a besoin ! L’OBK, devenu la Société des bauxites de Kindia puis la Compagnie des bauxites de Kindia (CBK), a toujours eu un fonctionnement atypique. Quand la Guinée a, par exemple, imposé en 1975 la taxe spéciale sur les exportations de bauxite de 0,075 % du prix de l’aluminium, elle a été appliquée à la CBG, mais pas à la CBK. Ses dirigeants ont prétexté que la Guinée avait déjà une dette à l’égard de l’URSS et qu’en gros elle ne pouvait pas prendre l’argent de la main droite et le récupérer de la main gauche. Jusqu’à présent, certaines dispositions du Code minier censées être intégrées dans les conventions entre l’État et les sociétés minières ne figurent pas dans celles de la CBK. Les Russes disent que cela ne les concerne pas.

Aujourd’hui, la compétition pour la bauxite ne se résume plus au face-à-face russo-américain dans la région de Boké. Une quinzaine d’opérateurs miniers originaires d’Asie, d’Europe, d’Australie ou d’Amérique sont présents. Comment abordez-vous cette nouvelle donne ?

La multiplicité d’acteurs économiques, leurs stratégies divergentes, voire concurrentielles, en matière de responsabilité environnementale et sociale (RSE) ou de résolution des conflits complexifient le terrain géopolitique. Le premier constat est qu’il n’y a pas de RSE neutre. Derrière les pratiques de chaque société, il y a une stratégie d’influence des pays d’origine. Dans le cas de la CBG, par exemple, dont les actionnaires majoritaires sont aujourd’hui le canadien Alcan ou l’Américain Alcoa, la RSE a été privatisée et confiée à l’ONG canadienne CECI (Centre d’études et de coopération internationale). Leurs pratiques ont été forgées au Canada, s’articulant avec la sociologie, l’éthique et la trajectoire politique de ce pays.

GAC (Guinea Alumina Corporation, filiale locale du groupe émirati Emirates Global Aluminium) bénéficie de son côté de financements d’institutions internationales, et en particulier de la Société financière internationale (SFI), le bras financier de la Banque mondiale. La société est donc soumise aux principes de ces bailleurs de fonds dans la mise en œuvre de sa responsabilité environnementale et sociale, à commencer par les huit standards de performances définis par la SFI.

Quant à la société minière de Boké (SMB, consortium de sociétés chinoise, singapourienne et guinéenne), sa RSE est très « communiste ». La société procède à un recensement des villages plus ou moins impactés par ses activités, qu’il s’agisse de l’extraction, du transport du minerai par camion ou du trafic lié à ses deux ports fluviaux installés sur le Rio Nunez, et elle distribue aux villageois des sacs de riz de 50 kg et des bidons d’huile.

Une façon d’acheter la paix sociale ?

Oui. Comme pour dire « on vous donne à manger mais vous ne criez pas ». La SMB indique avoir investi 17 millions de dollars depuis 2015 au titre de la RSE. La société mentionne la construction d’une route pavée de 19 km, la réalisation de nombreux forages, la distribution de sacs de riz. Cela pose la question de la finalité de ces réalisations. Un investissement de 17 millions de dollars n’aurait-il pas de meilleures répercussions sur le développement économique s’il était assigné au renforcement des capacités de gestion des collectivités, ou à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes ? Les pratiques de RSE nous renseignent donc sur le comportement politique des actionnaires de ces sociétés.

Les relations communautaires avec les villages riverains des sites miniers divergent également selon les sociétés. La SMB a, par exemple, à la tête de ce département un Chinois. Les agents de relais en contact avec les villageois ont beau être guinéens, c’est lui qui donne les directives. Or il ne parle aucune langue locale, ne peut pas interagir avec les communautés, entendre leurs plaintes… Cela entrave la capacité à développer une stratégie cohérente, et c’est un des facteurs d’explication des conflits entre les sociétés minières et les communautés locales. La SMB a été confrontée à 35 soulèvements entre 2015 et 2019, selon une source interne. Il peut s’agir de routes barricadées, de camions incendiés, de blocage des activités du port, etc. Actuellement, cette société minière envisage une forme de militarisation pour apaiser les conflits. La force prend donc le dessus sur d’éventuelles reconfigurations des moyens de gestion des conflits. Mais quand nous essayons, en tant que chercheur, d’échanger sur ces questions, la SMB nous renvoie vers Sekhoutoureya (palais présidentiel, NDLR) pour obtenir des réponses.

L’État, de son côté, est critiqué pour son absence à Boké. Il y a une impression de « laisser-faire » de sa part vis-à-vis des miniers. Par ailleurs, ces derniers endossent aussi un rôle qui est censé être celui du gouvernement en fournissant certains services ?

Oui, et c’est aussi un élément conflictogène. Depuis 1988, la CBG a investi 40 millions de dollars dans sa RSE, dont 66 % dans la distribution d’eau et d’électricité. Cela dénature complètement la légitimité de l’État et la perception de ses missions régaliennes. Par ailleurs, il y a un brouillage du rôle des acteurs privés et publics sur le terrain. Dans la région de Boké, l’État intervient dans le développement économique à travers des mécanismes institutionnels comme le Fodel (Fonds de développement économique local, chargé de redistribuer une taxe sur le chiffre d’affaires des sociétés minières, NDLR) et l’Anafic (Agence nationale de financement des collectivités locales). Mais des organisations multilatérales comme la Banque mondiale sont également présentes, en sus des exploitants miniers privés. Trois catégories d’acteurs œuvrent donc simultanément au développement économique, mais sans concertation.

Les tensions sont récurrentes dans la région de Boké. Quels en sont les facteurs explicatifs ?

La sociologie historique offre quelques éclairages. La région de Boké a été la première zone d’occupation française de Guinée en 1865. Le Rio Nunez, « bouche de l’hinterland », comme disaient les explorateurs, a été la porte d’entrée naturelle pour les puissances étrangères. L’activité économique y était intense dès la fin du XIXe siècle, avec l’exportation de produits comme l’arachide vers l’île de Gorée, puis les ports français. C’est la première forme « d’intrusion commerciale déstructurante » sous la forme d’économie de traite dans la géographie économique de Boké, traditionnellement orientée vers les cultures vivrières (riz, manioc, vin de palme, etc.) et les activités de pêche.

Boké est aussi la plus grande zone de révolte populaire de Guinée. Les historiens ont évoqué « les guerres du Rio Nunez » en 1888. Il s’agissait de conflits récurrents entre les multiples communautés installées le long du fleuve sous le joug de petites chefferies éclatées et opposées, faute de structure politique centralisée, comme au Fouta-Djalon ou dans d’ex-zones de l’empire mandingue. Dans les zones aurifères de Haute-Guinée, par exemple, ce sont les tombolomas, une sorte de police des mines artisanales composée de chefs coutumiers, qui assurent à la fois la sécurité et la redistribution des revenus. Et, en cas de conflits miniers, ces chefs sont des interlocuteurs écoutés et respectés, bien plus que les représentants de l’État. À Boké, cela n’existe pas, et le risque de multiplication et d’intensification des conflits est de fait plus élevé.

Par ailleurs, ces guerres survenues à la fin du XIXe siècle ont engendré un habitat rural dispersé. Et, avec la ruée sur la bauxite de 2015, une multitude de villages longtemps épargnés par les impacts de l’extraction minière circonscrite dans le périmètre de Sangarédi ont commencé à être touchés. Les entreprises chinoises, en particulier, sont présentes presque partout ! Depuis le centre-ville de Boké, on peut apercevoir une mine de bauxite exploitée sur la colline avec un village à quelques mètres. C’est du jamais-vu !

À cela se greffent les frustrations liées au manque d’emplois, dans un contexte où l’environnement est de moins en moins favorable aux activités traditionnelles (agriculture, élevage, pêche). Un rapport du Pagsem (projet d’appui à la gouvernance dans le secteur minier de la Banque mondiale) de 2018 établit à partir d’images satellitaires que 40 000 hectares de terres ont été dégradés ces 12 dernières années par l’exploitation minière dans la région de Boké. Fin juillet, l’organisation Human Rights Watch pointait quant à elle que 91 points d’eau avaient été pollués dans cette même zone. Il faut aussi mentionner les paysans privés de leurs terres, octroyées aux miniers, les trafics de barges transportant le minerai sur le Rio Nunez qui privent les pêcheurs d’activité, les soulèvements de poussières causés par les va-et-vient des camions-bennes qui endommagent les récoltes ou encore les dynamitages qui provoquent des détonations très violentes pour les animaux et fissurent les maisons. Tout cela crée des conflits.

Peut-on évaluer les répercussions économiques du Fodel et de l’Anafic, ces mécanismes de redistribution d’une partie de la rente minière mis en œuvre par l’État ?

2020 a été la première année d’application du Fodel, et il est encore trop tôt pour évaluer ses effets. Selon le ministère des Mines, le fonds atteignait en 2020 près de 20 millions de dollars. Ce que l’on observe pour l’instant à Siguiri (zone d’exploitation artisanale d’or) et à Boké, c’est qu’environ 40 % des montants sont injectés dans des projets menés par des jeunes et des femmes. Ils reçoivent des prêts sur trois ans. Mais les porteurs de projet sont souvent récompensés sur la base de leur affinité partisane, et non de critères de qualité du projet présenté. Par ailleurs, le comité conjoint qui valide les projets sélectionnés et organise les sessions budgétaires se compose de cadres issus des ministères des Mines et de la Décentralisation. Ce sont donc des agents venus de Conakry qui méconnaissent les réalités locales. De surcroît, la société civile n’y est pas représentée, alors que ce serait un gage d’objectivité dans la sélection des projets financés.

L’emploi est une revendication récurrente des populations de la région de Boké, qui voient affluer des miniers du monde entier. Pourquoi la formation n’est-elle pas davantage mise en avant dans cette région ?

L’éducation n’est pas un secteur valorisé dans la région de Boké. Le taux de réussite au bac s’établissait à 15,42 % en 2019-2020, c’est l’un des plus faibles de Guinée. Le taux d’achèvement scolaire dans le secondaire atteint quant à lui 48 % en 2019, soit près de 52 % d’abandons scolaires. Même si ces mauvais indicateurs ne datent pas de la ruée sur la bauxite à partir de 2015, les activités minières poussent tout de même les jeunes à décrocher. Les postes de flagman ou de gardien sur les sites d’extraction, qui demandent peu de compétences, leur procurent des gains immédiats. Par ailleurs, les exploitants miniers ne considèrent pas l’éducation comme une priorité dans leur RSE. S’ils construisent une école, par exemple, ils ne sont guère attentifs à la carte scolaire, et donc aux besoins propres de la localité. Une ville comme Boké, qui compte des centaines de milliers d’habitants, n’a même pas de bibliothèque bien pourvue, de centre de formation informatique… L’éducation subit donc les effets pervers de la présence d’entreprises minières. Ces dernières contribuent à entraîner des milliers de jeunes dans une déscolarisation massive et des acteurs de premier plan dans les violences qu’a connues la région ces dernières années.

Source: lepoint.fr